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RDC : la situation macroéconomique abordée à la SFK2018 !
La situation macroéconomique et le développement du secteur privé est le sous-thème abordé par le directeur de cabinet du ministre des Finances, Mutombo Mule Mule, lors de la première conférence de la Semaine française de Kinshasa.
Parlant de l’évolution des principaux indicateurs macroéconomiques, M. Mutombo, représentant le ministre des Finances empêché, a rappelé que la RDC a été frappée par la chute graduelle des cours de ses principaux produits d’exportation en 2015. Ce choc a eu pour conséquence : la détérioration de la situation économique qui a pris de l’ampleur les deux années suivantes.
« Ainsi, le taux de croissance du PIB réel est tombé à 2,4% en 2016 contre 6,99% en 2015 et 9,5% en 2014. Les recettes internes du pays ont baissé de 18% en CDF et 25% en USD. Le déficit des opérations financières de l’Etat a été inquiétant. Quant au taux de change, le CDF s’est déprécié de 24% en 2016 et 22% entre décembre 2016 et Juillet 2017. Il s’en est suivi une montée fulgurante des prix sur le marché des biens et services. L’inflation a atteint 23% en 2016 alors qu’il oscillait autour de 1% entre 2013 et 2015. Le rythme d’augmentation des prix s’est accéléré en début de 2017 et le taux d’inflation annualisé s’est hissé à 58,7% à fin juillet. Les réserves de change se sont effritées passant de 1,4 milliard USD en 2015 à 845 millions USD en 2016 », a indiqué M. Mutombo.
Face à cette évolution préoccupante, le gouvernement affirme avoir pris des mesures tant à son niveau que celui de la BCC pour restaurer rapidement la stabilité monétaire et relancer la croissance. Et les premiers résultats sont encourageants.
A M. Mutombo de souligner : « le taux de change s’est stabilisé. De juillet 2017 à ce jour, le CDF ne s’est déprécié que de 3% contre 22% entre décembre 2016 et juillet 2017. Les réserves de change connaissent une augmentation, passant de 660 millions USD de septembre 2017 à 1,2 milliard USD à fin mai 2018. La croissance économique s’est accélérée. Le gouvernement continue à s’activer pour prendre et appliquer des mesures de développement du secteur privé. »
Toutefois, il y a lieu de noter que la crise de 2015 a eu le mérite de mettre e évidence la nécessité de promouvoir le secteur privé par une diversification de l’économie. A cet effet, le développement du secteur privé pour une croissance plus inclusive et créatrice d’emploi demeure une préoccupation majeure.
Pour y parvenir, indique le ministère des Finances, le gouvernement veille sur le maintien de la stabilité monétaire, la modernisation des infrastructures de base dans le secteur de transport et de l’électricité et l’amélioration de l’environnement des affaires demeurent les priorités du gouvernement. Donc, plusieurs mesures sont déjà prises pour atteindre ces objectifs. Et elles sont suivies directement par le ministère des Finances.
« Nous encourageons les opérateurs économiques à contacter nos services et ceux de l’ANAPI pour plus d’informations sur les efforts du gouvernement en matière d’amélioration de l’environnement des affaires », a conclu le directeur de cabinet M. Mutombo.
Eric TSHIKUMA | Zoom Eco