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RDC : le CSP n’est pas rémunéré grâce aux retenus de salaires des agents de l’Etat

« Les membres du Comité de suivi de la paie (CSP) n’ont jamais été rémunérés grâce au 3,6 USD retirés de chaque agent et fonctionnaire de l’Etat. » Cette mise au point était faite par le président de cet organe, ce mercredi 6 février 2019 à Kinshasa. C’était à l’occasion de l’ouverture de l’atelier annuel d’évaluation de la mise en œuvre de la réforme sur la bancarisation. Jean-Louis Kayembe répondait ainsi aux rumeurs qui l’accusaient d’avoir détourné l’argent de fonctionnaires.
En effet, l’argent des agents et fonctionnaires de l’Etat est logé dans les banques faisant partie de l’Association congolaise de banques (ACB). Les 2,6 USD prélevés constituent plutôt les frais de tenue de compte de chaque agent payé dans les zones à accès facile tandis que ceux des zones à accès difficile s’élève à 5,3 USD.
Cette pratique obéi aux prescrits du protocole d’accord signé entre le Comité de suivi de la Paie et les banques commerciales. Le président du Comité, Jean Louis Kayembe est également revenu sur l’évaluation du taux de bancarisation.
« Jusqu’à fin décembre 2018, le taux de bancarisation des effectifs de l’Etat est évalué à 88,8%. Toutefois, nous notons encore une résistance de certains services restés longtemps en dehors de cette réforme prétextant la complexité et la sensibilité de leurs secteurs », a déclaré Jean-Louis Kayembe.
Lancée depuis 2011, soutient les organisateurs, la bancarisation a porté ses fruits. Parmi les avantages notés il y a la cartographie des agents et fonctionnaires de L’Etat. Elle a aussi permis aux agents d’avoir l’information exacte sur la hauteur de rémunération de chacun sans oublier la régularité et l’intégralité.
A RE(LIRE) : les cinq vérités de Jean-Louis Kayembe sur le dossier «bancarisation»
La bancarisation a également le mérite d’avoir permis aux bénéficiaires d’accéder aux crédits et autres services bancaires. En somme, elle a participé à l’accroissement de l’inclusion financière en RDC.
A côté de ces avancées, la bancarisation fait face à plusieurs défis notamment le nettoyage du fichier grâce à l’élimination des fictifs qui sont à la base du reversement de reliquats. A ce sujet, jusqu’au 5 février courant, le solde de reliquat paie de salaires s’élève à 125,2 milliards CDF.
Autre défi, c’est la migration complète de Caritas vers IFOD; le renforcement de la gestion des extournes qui nécessitent une promptitude dans leur prise en charge.
Cet atelier a connu la participation du ministre de budget, Pierre Kangudia et le secrétaire général de l’ACB, M. Tshibwabwa.
Nadine FULA | Zoom Eco
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