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RDC : Les réserves de change accroissent de 13 millions USD entre 2016 et 2017 !
Les réserves de change de la RDC ont accru de 13,3 millions USD. Elles sont passées de 845,4 millions en 2016 à 858,7 millions USD à fin 2017. Ce niveau correspond actuellement à 3,77 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres. D’après le Ministre d’Etat à l’Economie nationale, le Gouvernement s’emploie à franchir la barre de 1 milliard USD en 2018. Une recommandation du Chef de l’Etat qui, dans son message des vœux à la Nation, a salué « les résultats palpables » de l’année précédente sur le plan des finances publiques.
En effet, la stabilité de l’économie a été placée au centre des efforts déployés par le Gouvernement au cours de l’année 2017. Cela s’est traduit par l’institution du Comité mixte stratégique au sein de l’Exécutif, afin d’accélérer la mise en œuvre des mesures économiques urgentes et des réformes, dans l’ordre des priorités dictées par les circonstances.
Si pour le Président de la République, les « résultats palpables » se sont traduits notamment, par un accroissement substantiel des réserves de change (de 13,3 millions USD), cette augmentation s’est étendue sur des recettes qui ont dépassé le seuil mensuel d’il y a deux ans.
A ce sujet, le moniteur de la Banque Centrale indique que les recettes publiques ont évolué à une moyenne mensuelle de 317 milliards CDF (Près de 200 millions USD au premier trimestre 2017) et de 515 milliards CDF (près de 320 millions USD second trimestre 2017).
« Notre objectif étant d’atteindre une croissance plus inclusive qu’auparavant, ces efforts se poursuivront au cours de l’année 2018, à la faveur de la réforme fiscale en cours et des nouvelles dispositions légales devant régir le secteur minier et le Partenariat Public-Privé », a indiqué Joseph Kabila dans son message des vœux de nouvel an.
Qu’à cela ne tienne, les Experts de la BCC évoquent dans leurs analyses deux facteurs qui influencent cette insuffisance des réserves internationales de la RDC.
Primo. Le financement du compte courant se fait, outre les entrées des capitaux étrangers, par la consommation des réserves de change de la Banque Centrale. Donc, « un tarissement de ces réserves accroitrait, à coup sûr, les engagements extérieurs nets congolais. Si les indicateurs de la dette extérieure sont relativement au vert, un accroissement soutenu des engagements pourrait réveiller le spectre d’un endettement insoutenable comme ce fut le cas avant l’atteinte du PPTE ».
Secundo. La forte propension du crédit intérieur principalement du crédit net à l’Etat. La création monétaire qui en résulte alimente la demande essentiellement des biens importés. Ce qui aggrave la situation de la balance des paiements et finit par entraîner la baisse des réserves de change.
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D’où, la nécessité d’attirer l’attention du Gouvernement congolais afin d’éviter un quelconque baisse du niveau des réserves de change. Avec le boom minier en vue, il est possible d’atteindre et de dépasser le niveau de 2011, soit 1,6 milliard USD. C’est possible avec une bonne dose de bonne gouvernance !
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