Finance
RDC : l’Etat enregistre un excédent budgétaire de 175,7 milliards de CDF au 18 octobre 2024

Les opérations financières du Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) enregistrent un excédent budgétaire inattendu de 175,7 milliards de Francs congolais (CDF), soit 61,9 millions USD au 18 octobre 2024, contrastant avec un déficit prévu de 588,4 milliards de Francs congolais.
Cette performance soulève des questions sur la gestion financière de l’État et les prévisions budgétaires.
Le plan de trésorerie pour le mois d’octobre 2024 anticipait un déficit important de l’ordre de 207,5 millions USD résultant de recettes publiques estimées à 2.483,4 milliards de Francs congolais (CDF) contre des dépenses projetées de 3.071,8 milliards de Francs congolais (CDF).
L’excédent enregistré indique une bien meilleure collecte que prévue, ce qui pourrait être attribué à des recettes exceptionnelles liées à la renégociation du contrat sino-congolais.
Les recettes exceptionnelles, estimées à 923,4 milliards de Francs congolais (CDF), ont joué un rôle crucial dans cet excédent. Cette somme provient principalement des ajustements contractuels qui pourraient renforcer la capacité financière du pays à court terme.
Cependant, malgré cet excédent, les défis économiques demeurent. Les dépenses publiques continuent d’augmenter, notamment en raison des frais de personnel et des dépenses exceptionnelles. Cela soulève des préoccupations quant à la durabilité de cette situation budgétaire.
Les experts mettent en garde contre une dépendance excessive aux recettes exceptionnelles. Une telle approche pourrait fragiliser les finances publiques à long terme si ces revenus ne sont pas suivis par une amélioration structurelle des recettes fiscales.
La nécessité d’une réforme fiscale est plus pressante que jamais. Les autorités congolaises doivent travailler à diversifier les sources de revenus et améliorer l’efficacité de la collecte fiscale pour éviter les déficits futurs.
Parallèlement, la hausse continue de la dette publique constitue un risque pour la stabilité économique.
La RDC doit veiller à ce que l’emprunt pour financer les déficits ne devienne pas une habitude nuisible.
Les perspectives économiques restent incertaines avec des fluctuations des prix des matières premières affectant le PIB. Une stratégie économique robuste est donc indispensable pour naviguer sur ces eaux tumultueuses.
Enfin, l’engagement envers une politique budgétaire prudente est indispensable pour restaurer la confiance des investisseurs et assurer un développement durable.
Le Gouvernement du pays doit démontrer sa capacité à gérer efficacement les finances publiques tout en répondant aux besoins croissants de la population.
Mitterrand MASAMUNA