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Gouvernance

RDC : Infrastructures, LICOCO relève les contrastes entre la qualité des travaux et les fonds disponibles (rapport)

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Près de 2,3 milliards de dollars américains ont été contractés par la République Démocratique du Congo (RDC) auprès de la Chine dans le but de « financer des projets de développement socio-économique à travers le pays ».

S’appuyant sur les données publiées par Global China initiative de l’université de Boston (USA), un rapport publié par la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) fustige la manière dont les emprunts chinois ont été affectés à 64 projets dans divers secteurs.

Pour la LICOCO, la plupart de ces investissements sont aujourd’hui au cœur de controverses liées à la mauvaise gouvernance, à la corruption, et la surfacturation.

Premier bénéficiaire du fonds, le secteur des Transports s’est vu octroyer 39 projets financés pour un total d’1 milliard USD. En deuxième position viennent les secteurs de l’énergie (676 millions USD), des TIC (323,3 millions USD), et d’autres domaines comme l’administration publique, l’environnement, l’industrie et les mines.

Le rapport publié par LICOCO affirme que les résultats sont loin d’être à la hauteur des engagements. Le contrat SICOMINES est pointé parmi les projets phares ayant suscité la polémique. Une joint-venture entre des entreprises chinoises et la Gécamines qui fait jaser.

Il y a quelques mois, l’Inspection Générale des Finances (IGF) a relevé dans un rapport que la Chine a déjà récupéré plus de 12 milliards USD de minerais, soit le double du montant emprunté. Un déséquilibre qui a poussé le Gouvernement congolais à exiger la renégociation du contrat depuis juillet 2023, sans communication claire sur l’évolution des discussions.

Le rapport de la LICOCO cite le projet Route Lutendele (2,8 km) avec 21 millions USD parmi les projets surfacturés.

La Route Lubumbashi-Kasomeno (137 km) avec 168 millions USD dépensés, la Route Bukavu-Nyangezi-Kamanyola (55 km), la Route à Uvira (5 km) avec 5 millions USD engagés…sont classés parmi les projets surfacturés.

La LICOCO pense que ces quelques cas révèlent un schéma répétitif d’abus.

Le rapport fait état des inquiétudes soulevées par d’autres projets en exécution hors secteur de Transports.

Le stade de Bukavu, l’usine de captage d’eau à Kamina, ou encore le projet de fibre optique lancé en 2015, tous inachevés, sont listés parmi les projets ayant englouti des fonds pour rien.

Pour la LICOCO, ces échecs à répétition s’inscrivent dans un contexte plus large de corruption généralisée.

LICOCO estime que les emprunts chinois ont surtout servi à enrichir une élite politico-administrative, au détriment de la population congolaise.

Olivier KAFORO

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