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COP 29 : 170 milliards USD nécessaires par an pour lutter contre le changement climatique

Lors du Sommet mondial des dirigeants sur l’action climatique à Bakou, en Azerbaïdjan, les banques multilatérales de développement ont annoncé qu’un financement annuel d’au moins 170 milliards de dollars américains est nécessaire pour lutter contre le changement climatique.
Cette déclaration, faite le 12 novembre 2024, souligne l’urgence d’une action collective face à la crise climatique mondiale.
Le Président de la COP 29, Mukhtar Babayev, a dirigé une réunion de haut niveau où des chefs d’État et des représentants de grandes organisations financières, dont le FMI, ont discuté des défis financiers liés au climat. Babayev a insisté sur l’importance de combler l’écart entre les besoins financiers et les contributions actuelles.
« Toute contribution est la bienvenue, mais il existe toujours un écart évident entre où nous en sommes et où nous devons être », a-t-il déclaré.
Les estimations de financement présentées à Baku concernent principalement les pays à revenu faible et intermédiaire.
Les banques telles que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement sont impliquées dans cette initiative.
Leur objectif est d’atteindre un total de 120 milliards de dollars d’ici 2030 pour ces pays, avec une part significative dédiée à l’adaptation aux impacts climatiques.
Pour les pays à revenu élevé, le financement climatique collectif devrait atteindre 50 milliards de dollars par an.
Les banques multilatérales visent également à mobiliser 65 milliards de dollars par an auprès du secteur privé pour soutenir ces efforts.
Ce modèle financier cherche à équilibrer les besoins des pays en développement tout en engageant les ressources du secteur privé.
Les discussions à Baku mettent en lumière la nécessité d’un nouvel objectif collectif quantifié (NCQG) pour le financement climatique. Cet objectif doit non seulement répondre aux besoins croissants des pays vulnérables mais aussi garantir que les fonds soient utilisés efficacement pour des projets d’atténuation et d’adaptation.
Les experts soulignent que le financement climatique ne doit pas être considéré comme une simple aide ou un acte de charité, mais comme une responsabilité partagée.
Les pays développés, qui ont historiquement contribué le plus aux émissions de gaz à effet de serre, doivent assumer leur part des responsabilités dans le financement des solutions climatiques.
La réunion a également abordé la question cruciale des pertes et dommages causés par le changement climatique.
Le Fonds de réponse aux pertes et dommages est prêt à distribuer des fonds pour aider les pays touchés par des événements climatiques extrêmes. Cela représente un pas important vers la reconnaissance des impacts inévitables du changement climatique sur les communautés vulnérables.
Les discussions sur le NCQG sont essentielles pour établir une base solide pour le financement climatique jusqu’en 2030.
Les négociateurs doivent parvenir à un consensus sur le montant exact nécessaire et sur les modalités de distribution des fonds afin d’éviter des retards dans l’action climatique.
Alors que la COP 29 se poursuit, il est crucial que tous les acteurs impliqués s’engagent à dépasser les promesses et à mettre en œuvre des solutions concrètes.
Le temps presse pour garantir un avenir durable face aux défis climatiques croissants.
Le sommet de Baku représente une occasion décisive pour redéfinir l’engagement mondial envers le financement climatique.
La communauté internationale doit agir rapidement et collectivement pour mobiliser les ressources nécessaires afin de protéger la planète et ses habitants contre les effets dévastateurs du changement climatique.
Nadine FULA