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Monde : en 2025, les fusions-acquisitions minières semblent être dominées par l’or

Comme en 2023 et 2024 où l’or a dominé les fusions-acquisitions dans le secteur minier au niveau mondial, l’histoire est peut-être en train de se répéter en 2025.
Des spécialistes sont d’avis qu’avec une hausse continue du prix de l’or et une raréfaction des grandes découvertes de gisements aurifères, cette tendance n’est pas loin de continuer en 2025.
Il y a quelques heures, le sud-africain Gold Fields a annoncé une proposition de 2,1 milliards de dollars visant le rachet l’australien Gold Road Resources.
Malgré le fait que la proposition a été immédiatement rejetée par le Conseil d’administration de Gold Road, elle s’inscrit dans une vague soutenue de fusions-acquisitions (M&A) dans le secteur aurifère, qui pourrait s’intensifier en 2025.
Les statistiques démontrent que pour la deuxième année consécutive, l’or a dominé les fusions-acquisitions dans le secteur minier en 2024.
L’année dernière, le métal jaune a ainsi représenté plus de 70 % des deals dans le secteur minier selon S&P Global Commodity Insights, avec 43 opérations totalisant 19,3 milliards de dollars.
L’absence de mégafusions comme celle de Newmont-Newcrest en 2023 n’a pas freiné la dynamique, puisque le nombre de transactions dans le secteur aurifère a bondi de 32 % sur un an.
En 2025, l’or devrait rester une cible privilégiée pour les investisseurs, soutenu par un prix record à 3.000 dollars l’once, après avoir gagné plus de 10 % depuis janvier 2025, et près de 30 % sur l’ensemble de 2024, selon S&P.
Cette hausse alimente l’appétit pour les acquisitions, dans un contexte où les nouveaux gisements de qualité se font de plus en plus rares.
Pour les producteurs, la croissance ou même le maintien des niveaux de production dépendent davantage du rachat d’actifs ou d’entreprises, en complément des efforts d’exploration organique.
Selon S&P, « cette tendance se confirme déjà avec l’annonce, en février, d’Equinox Gold Corp., qui prévoit le rachat total de Calibre Mining Corp., cotée à la Bourse de Toronto, pour 1,87 milliard de dollars.
Dans un contexte de turbulences géopolitiques persistantes, ils anticipent une hausse des acquisitions opportunistes et des stratégies de consolidation des chaînes d’approvisionnement, tant chez les grands acteurs que chez les plus modestes.
Avec ses réserves d’or considérables, l’Afrique pourrait bien se retrouver au cœur de cette dynamique.
Selon S&P Global Commodity Insights, le rachat de Centamin et de sa mine d’or égyptienne Sukari par AngloGold Ashanti a été classé comme la troisième transaction la plus importante du secteur minier en 2024, avec une valorisation de 2,5 milliards de dollars.
Olivier KAFORO