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Monde : la Chine restreint l’exportation de minerais stratégiques vers les États-Unis

Dans une escalade des tensions commerciales, la Chine a annoncé l’interdiction d’exporter plusieurs minerais essentiels vers les États-Unis, notamment le gallium, le germanium et l’antimoine. Ces matériaux sont cruciaux pour la fabrication de semi-conducteurs, de technologies infrarouges et d’armements.
Cette décision intervient peu après que Washington a renforcé ses restrictions sur l’accès de Pékin aux technologies de pointe.
Un contrôle accru sur les ressources clés
Le ministère chinois du Commerce a justifié cette interdiction par des préoccupations de sécurité nationale et la nécessité de contrôler les matériaux à double usage, civil et militaire.
La Chine, qui produit 94 % du gallium et 83 % du germanium mondiaux, renforce ainsi son emprise sur la chaîne d’approvisionnement mondiale. Cette mesure complique l’accès des États-Unis à ces ressources, accentuant leur dépendance envers d’autres fournisseurs.
Conséquences économiques immédiates
Les répercussions de cette interdiction se font déjà sentir. Les prix de l’antimoine sur le marché international ont augmenté de 228 % cette année, selon The Guardian, en grande partie à cause des restrictions chinoises.
Les fabricants américains de semi-conducteurs et d’armements, déjà en quête de diversification de leurs chaînes d’approvisionnement, se retrouvent dans une situation encore plus précaire.
Un porte-parole de la Maison-Blanche a indiqué que des mesures étaient à l’étude pour atténuer cette dépendance critique envers la Chine.
Une guerre technologique aux multiples facettes
Pour les experts, cette interdiction marque une nouvelle étape dans la rivalité technologique sino-américaine.
En restreignant l’accès à des minerais stratégiques, la Chine utilise son poids dans la chaîne d’approvisionnement mondiale comme levier géopolitique.
Cette stratégie pourrait inciter les États-Unis à accélérer le développement de sources alternatives et à renforcer leurs partenariats avec d’autres nations pour sécuriser leurs approvisionnements. Cependant, la réorganisation de ces chaînes d’approvisionnement nécessite du temps et des investissements considérables, laissant entrevoir une période de volatilité pour les industries dépendantes de ces matériaux.
Flory Musiswa