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Monde : la dette publique des petits États a augmenté d’environ 11% du PIB entre 2011 et 2023

Suivant une nouvelle analyse de la Banque mondiale, il ressort que la dette publique des petits États a augmenté d’environ 11 points de pourcentage du PIB entre 2011 et 2023, atteignant un ratio dette/PIB moyen de 61 % en 2023, ce qui est plus élevé que dans les autres pays émergents et en développement.
Des experts renseignent que l’accumulation de la dette a été généralisée, se produisant dans environ 60 % des petits États.
En outre, poursuit la source, des catastrophes naturelles, comme l’éruption volcanique à Saint-Vincent-et-les Grenadines en 2021, ont contribué à l’augmentation de la dette dans certains petits États.
Bien que les niveaux d’endettement moyens des petits États aient diminué par la suite, ils restent plus élevés qu’à la veille de la pandémie.
Il sied de souligner que la forte augmentation du ratio dette/PIB moyen des petits États entre 2011 et 2023 est attribuée à la persistance des déficits budgétaires primaires et des coûts d’intérêt, qui ont compensé l’impact de la croissance et d’autres facteurs sur la réduction de la dette.
Les facteurs d’endettement ont quelque peu varié avant et après la pandémie. De 2011 à 2019, une croissance solide a suffi à compenser les déficits primaires. En revanche, entre 2019 et 2023, l’élargissement des déficits budgétaires a dépassé les effets de réduction de la dette de la croissance, qui s’étaient atténués en raison des contractions de la production induites par la pandémie et de la lenteur de la reprise.
Cependant, entre 2011 et 2023, les déficits primaires des petits États ont atteint en moyenne 1,4 % du PIB, et environ 70 % d’entre eux ont des déficits primaires.
Les déficits primaires des petits États sont passés d’une moyenne de 0,6 % du PIB avant la pandémie (2011-2019) à 3,3 % du PIB en 2020-2023.
Malgré une réduction depuis 2020, en 2023, le déficit primaire moyen des petits États, à 2,1 % du PIB, était encore nettement plus élevé qu’à la veille de la pandémie et plus du double de la moyenne des autres pays émergents et en développement.
Grosso modo, la dégradation de la situation budgétaire et de la dette des petits États, conjuguée à une vulnérabilité accrue aux chocs extérieurs, notamment ceux liés au changement climatique, et à la nécessité de répondre aux besoins de développement de longue date, exigent des mesures de politique intérieure et un soutien international, préconise l’institution.
Flory Musiswa