Economie
Monde : Le prix de cacao chute de 3,84 % en une semaine

Le prix de cacao, l’un des produits agricoles d’exportation majeurs de la République Démocratique du Congo (RDC), a enregistré une baisse de 3,84 % sur le marché international au cours de la semaine du 6 au 11 octobre 2025, selon un communiqué de la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur.
À cette date, le kilogramme de cacao s’échangeait à 6,51 USD, contre 6,77 USD la semaine précédente. Cette baisse intervient dans un contexte de volatilité des prix sur les marchés internationaux, souvent influencés par les conditions climatiques, la spéculation, et les nouvelles réglementations environnementales.
« Le cacao observe une baisse de prix sur les marchés internationaux (…), soit un recul de 3,84 % le kilogramme », précise le communiqué officiel.
Malgré cette baisse récente, le secteur cacaoyer congolais continue de générer des revenus importants. Fin août 2025, les recettes d’exportation du cacao congolais avaient franchi la barre symbolique d’un milliard de dollars américains, selon une déclaration du Ministre des Finances.
Cette performance s’explique en partie par la diversification des acheteurs internationaux et une production en croissance dans certaines provinces, notamment l’Ituri, le Bas-Uélé et l’Équateur.
Toutefois, l’avenir des exportations congolaises de cacao pourrait se heurter à de nouvelles contraintes réglementaires, notamment en Europe.
En effet, l’Union européenne a annoncé des mesures visant à suspendre les importations de produits agricoles issus de la déforestation, dans le cadre de sa stratégie pour lutter contre le changement climatique et la perte de biodiversité.
Cette décision, qui entre progressivement en vigueur à partir de 2025, concerne notamment le cacao, le café, l’huile de palme et le bois.
La RDC, dont certaines zones de culture du cacao sont situées à proximité de forêts primaires, devra donc démontrer la traçabilité et la durabilité de sa chaîne de production pour maintenir ses débouchés européens.
Face à ces défis, plusieurs coopératives agricoles congolaises ont commencé à adapter leurs pratiques pour répondre aux exigences internationales. Des initiatives sont en cours dans des régions comme la Tshopo et le Nord-Kivu, où des agriculteurs regroupés en coopératives s’engagent dans des programmes de production durable, incluant :
– La certification « zéro déforestation »;
– L’usage de techniques agroforestières respectueuses de l’environnement ;
– La formation des producteurs à la traçabilité et à la gestion durable des sols.
Ces efforts visent à préserver l’accès aux marchés internationaux tout en améliorant les conditions de vie des producteurs, souvent confrontés à des revenus instables malgré une forte demande mondiale.
Mitterrand MASAMUNA






















