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Expo Béton 2024 : Julien Paluku encourage les investissements en masse dans l’agro-business

Devant les gratins de l’économie situés dans le Sud-Ouest du pays, Julien Paluku, Ministre du Commerce extérieur, a expliqué les bienfaits d’investir « massivement » dans l’agro-business pour bénéficier des facilités de l’AGOA.
Il intervenait, le mercredi 18 septembre 2024, dans un dédié à l’Import-Export, Entrepreneuriat et Protectionnisme, lors des travaux du Forum Expo Béton 2024 à Matadi au Kongo Central.
Il sied d’indiquer que les facilités de l’AGOA permettent aux pays d’Afrique subsaharienne éligibles au programme d’exporter leurs produits vers les États-Unis d’Amérique sans droits de douane.
D’après Julien Paluku, le fait d’investir suffisamment dans l’agro-business devrait permettre à la République Démocratique du Congo de capter plusieurs bienfaits économiques.
En effet, l’agro-business, souligne une étude de la Banque mondiale, contribue à la production alimentaire locale, réduisant ainsi la dépendance vis-à-vis des importations. Cela renforce la sécurité alimentaire nationale en garantissant un approvisionnement régulier en produits agricoles.
Dans l’optique de voguer vers cet horizon porteur de croissance, Julien Paluku a également annoncé la suppression des taxes toxiques pour améliorer le climat des affaires, avant d’expliquer le bien-fondé des mesures prises par le Gouvernement central, interdisant l’importation temporaire de quelques produits pour sauvegarder les industries locales et les emplois qu’elles créent.
En 2021, les exportations totales des pays d’Afrique subsaharienne vers les États-Unis sous le régime de l’AGOA étaient d’environ 4,8 milliards de dollars.
À son pic, en 2011, ces exportations avaient atteint environ 66,3 milliards de dollars, mais elles ont chuté en raison de la baisse des exportations de pétrole, qui représentaient une grande part des échanges dans le cadre de l’AGOA.
Les secteurs qui bénéficient le plus de l’AGOA incluent le textile et l’habillement, l’agriculture, les produits manufacturés, et les minéraux.
Les exportations de textiles et vêtements représentaient environ 1,2 milliard de dollars en 2021, en hausse par rapport aux années précédentes.
Aujourd’hui, 35 pays d’Afrique subsaharienne sont éligibles à l’AGOA, bien que tous ne profitent pas de manière égale du programme.
En excluant les exportations de pétrole, les exportations non pétrolières sous l’AGOA étaient d’environ 4,2 milliards de dollars en 2021. Cela comprend les produits agricoles, les textiles, les véhicules et autres produits manufacturés.
Des experts renseignent que l’AGOA a permis d’élargir le commerce entre l’Afrique subsaharienne et les États-Unis, en stimulant les exportations non traditionnelles comme les produits agricoles transformés et les textiles.
L’accord est en vigueur jusqu’en 2025, mais son renouvellement et son extension sont souvent discutés, compte tenu des défis rencontrés dans certains secteurs d’exportation, note une source proche du dossier.
Flory Musiswa