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RDC : les contreperformances de la SNEL obligent Ivanhoe Mines à revoir ses prévisions de production de cuivre

Un des grands opérateurs miniers en République Démocratique du Congo (RDC), Ivanhoe Mines a annoncé le mercredi 30 octobre au cours d’une visioconférence avec des partenaires, une réduction de 6% sur l’ensemble de l’année, en raison des pannes d’électricité au complexe de Kamoa-Kakula, en RDC.
Le géant minier baisse ses prévisions de production de cuivre, de 440.000-490.000 tonnes à 425.000-450.000 tonnes.
Les responsables expliquent que les perturbations sont dues à une « capacité de transmission insuffisante et à l’instabilité du réseau sud de la RDC, géré par la Société nationale d’électricité (SNEL), qui appartient à l’État ».
Les retards dans la modernisation de la ligne de transmission du barrage d’Inga II et les goulots d’étranglement du réseau à la sous-station de Kolwezi ont donc limité la fiabilité de la fourniture d’électricité.
La direction s’efforce de stabiliser les sources d’énergie et prévoit des opérations plus fluides en 2025.
Ivanhoe a installé 220 mégawatts de diesel de secours. Elle entend achever les projets de stabilisation du réseau d’ici le mi-2025. La société prévoit aussi d’introduire l’énergie solaire avec stockage par batterie au cours des 18 prochains mois, pour compléter l’hydroélectricité.
« Nous avons résolu le problème de l’électricité, mais certaines solutions prendront plus de temps pour atteindre leur pleine capacité », a déclaré Mark Farren, Directeur de l’exploitation, lors d’une conférence téléphonique avec les investisseurs.
Les perturbations d’électricité ont réduit la production de 36.500 tonnes cette année. Cependant, la production record de 116.000 tonnes de cuivre au cours des trois mois se terminant en septembre a rapporté 828 millions de dollars américains.
Le bénéfice ajusté s’est élevé à 134 millions de dollars américains contre 104 millions de dollars l’année précédente.
Olivier KAFORO