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RDC : l’État a levé 95,024 millions USD sur le marché des Obligations du Trésor
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo a réussi à lever 95,024 millions de dollars sur le marché financier local des Obligations du Trésor libellées en dollar américain.
Menée sous la direction du ministère des Finances le 3 septembre 2024, cette opération a été un succès avec un taux de couverture de 105,58% du montant mis en adjudication, soit 90 millions USD.
Trois soumissionnaires ont participé à cette émission.
Le 27 août 2024, le Trésor avait levé 37 millions USD du montant mis en adjudication arrêté à 50 millions USD, soit un taux de couverture de cette opération de 74,0 %.
Quant aux remboursements des titres échus, le Trésor a déjà décaissé, en cumul annuel, au 28 août 2024, un import global de 1.347,5 milliards de Francs congolais (CDF).
A la période indiquée, les remboursements au titre des Bons du Trésor échus ont totalisé 690,6
milliards de Francs congolais (CDF) et 656,9 milliards de CDF d’Obligations du Trésor.
S’agissant de l’encours global, il est établi à 2.319,9 milliards de CDF, en cumul annuel au 28 août 2024 contre 2.255,3 milliards de Francs congolais (CDF) la semaine précédente.
La Banque Centrale du Congo (BCC) joue un rôle clé dans la gestion des Bons du Trésor, en assurant la communication de l’encours, l’annonce des adjudications et la publication des avis au public.
Le marché local des titres publics constitue une source importante de financement pour le Gouvernement congolais.
Selon les dernières données disponibles, la dette publique de la RDC s’élevait à 10,8 milliards USD au deuxième trimestre 2024, dont 6,96 milliards USD de dette extérieure et 3,69 milliards USD de dette intérieure.
Les émissions d’Obligations et de Bons du Trésor sur le marché local contribuent à cette dette intérieure.
Bien que la dette publique ait connu une augmentation significative ces dernières années, passant de 3 milliards USD en 2019 à plus de 10 milliards USD en 2024, les perspectives économiques demeurent favorables avec des prévisions de croissance du PIB de 8% en 2023 et 4,7% en 2024.
Cependant, des risques subsistent, notamment liés à l’inflation et à l’insécurité.
La dette publique de la RDC est viable selon la dernière analyse de viabilité de la dette (AVD) de décembre 2021, bien que répartie de manière inégale entre les régions.
Des disparités géographiques importantes existent entre les provinces, l’extrême pauvreté étant concentrée dans le Centre et le Nord-Ouest.
Malgré quelques améliorations ces dernières années, les indicateurs de développement social et humain restent faibles en RDC.
En 2020, la mortalité infantile était de 63,8 pour 1.000 naissances vivantes.
L’utilisation récente de la technologie, notamment les téléphones mobiles, pour déployer les transferts sociaux met en évidence un facteur important de renforcement du développement numérique en République Démocratique du Congo.
Mitterrand MASAMUNA