Nation
RDC : seuls 13,1 millions USD décaissés en 8 mois au profit des investissements sur fonds propres
La République Démocratique du Congo (RDC) fait face à un défi majeur en matière d’investissements en ressources propres.
Selon un rapport de la Direction Générale des Politiques et Programmation budgétaire, le Gouvernement de la RDC n’a décaissé que 37,6 milliards de CDF (environ 13,1 millions USD) durant les huit (8) premiers mois de l’année 2024.
Ce montant représente seulement 3,3% des 1.130,6 milliards de Francs congolais (CDF) prévus pour cette période.
La situation est préoccupante, car le Gouvernement de la RDC doit mobiliser un total de 1.696 milliards de Francs congolais (CDF) pour l’ensemble de l’année afin de soutenir ces investissements.
Les faibles décaissements soulignent la dépendance persistante du pays vis-à-vis des financements extérieurs.
En effet, seulement 7,6 milliards de Francs congolais (CDF) ont été décaissés pour les investissements en ressources extérieures, soit 6% des prévisions initiales de 212,3 milliards de Francs congolais (CDF).
Pays riche en ressources naturelles, la République Démocratique du Congo doit impérativement diversifier son économie et améliorer ses infrastructures pour attirer davantage d’investissements.
Les experts estiment que la mobilisation des ressources internes est cruciale pour réduire la dépendance aux bailleurs de fonds internationaux.
Le Gouvernement de la RDC a mis en place plusieurs initiatives pour encourager les investissements dans des secteurs clés comme l’agriculture, les infrastructures et l’énergie. Cependant, la mise en œuvre effective de ces projets reste entravée par des problèmes structurels et une gestion inefficace des finances publiques.
Les prévisions budgétaires pour 2024 s’inscrivent dans un contexte marqué par des défis économiques et sécuritaires.
La nécessité d’une réforme profonde dans la gestion des finances publiques est plus pressante que jamais.
Le Gouvernement du pays doit renforcer sa capacité à mobiliser des ressources internes et à gérer efficacement les fonds disponibles.
Les investissements en ressources propres demeurent un enjeu crucial pour le développement durable de la République Démocratique du Congo. La réussite de ces projets dépendra non seulement d’une meilleure gestion budgétaire mais aussi d’une volonté politique forte pour transformer les promesses en actions concrètes sur le terrain.
Mitterrand MASAMUNA