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Santé

Al Kitenge sur la gestion du CHU Renaissance : « L’hôpital s’est engagé dans une gouvernance exemplaire et cela dérange certains »

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Al Kitenge, le manager non médecin à la tête de l’administration du Centre Hospitalier Universitaire Renaissance (ex Hôpital Mama Yemo), brise le silence.

Face à des remous contre son mode de gestion de cette institution hospitalière établie dans la ville de Kinshasa en République Démocratique du Congo, il dénonce une campagne de désinformation menée par ceux qui s’opposent aux réformes visant à assainir la gestion de l’établissement.

Dans une interview exclusive accordée à zoom-eco.net, il revient sur les enjeux, les résistances et les objectifs de son action.

Un passif marqué par un effectif pléthorique et une gestion opaque

À son arrivée, Al Kitenge a fait face à une situation préoccupante.

« Les effectifs étaient flottants. Le Comité sortant avait rempli les listes de paie avec plus de 2.000 personnes dont une majorité de fictifs et d’autres espérant, par je ne sais quelle manœuvre, obtenir un numéro matricule. », précise-t-il.

D’après lui, ces agents, appelés « acceptés locaux », ne figuraient nulle part dans les fichiers de l’État et ne percevaient ni salaire ni prime de la fonction publique. Leur unique source de revenus provenait des recettes internes de l’hôpital, partagées en miettes entre un trop grand nombre de personnes.

« L’effet de pléthore a rendu ces recettes insignifiantes par individu », indique-t-il.

Des réformes pour une gestion saine

Au regard de ce tableau sombre, Al Kitenge a opté pour une approche rigoureuse.

« Tout ce que j’ai fait, c’est m’assurer que nous ne gardons que ceux qui sont engagés par l’État. Résultat : plus de 2.000 agents sous statut régulier, avec parfois 4 à 5 personnes se relayant pour un même poste. Une situation qui illustre le manque d’organisation hérité de la gestion précédente. », déplore le Directeur Général du CHU Renaissance.

Pour Al Kitenge, cette mauvaise gouvernance expliquait en grande partie « la non-compétitivité de l’hôpital et toutes les anti-valeurs chantées par l’artiste musicien Karmapa ».

En effet, la réforme initiée pour moderniser la gestion de l’ex hôpital Mama Yemo ne fait pas que des heureux.

« Les efforts de rigueur et d’organisation gênent plus d’un, et pas seulement les acceptés locaux mais aussi leurs mentors », renseigne-t-il.

Des résistances et une guerre de tranchées

Selon Al Kitenge, la résistance observée est alimentée par des pratiques anciennes et douteuses.

« Il se raconte que pour figurer sur les listes des acceptés locaux, les pauvres agents se seraient fait rançonner à coup de dollars. Cela explique pourquoi certains s’accrochent. », regrette-t-il.

La résistance ne se limite pas aux plaintes internes, elle prend aussi la forme d’attaques contre la nouvelle gestion de l’hôpital.

« Les gens sont méchants et usent des mensonges pour bousculer les valeurs, et c’est bien dommage. Tout est mis en jeu pour tenter de nuire à l’hôpital. », fustige-t-il.

Une vision claire et des ambitions assumées

Loin de se laisser intimider, Al Kitenge affiche son ferme engagement à poursuivre ses réformes. Son objectif est d’aligner la gestion de l’hôpital sur les standards internationaux.

« L’hôpital Mutombo Dikembe, CMK, Diamant et la plupart des hôpitaux à travers le monde sont gérés par des gens pétris de compétences managériales et non médecins. Comme le CHU Renaissance, ça marche. », explique-t-il.

À ceux qui contestent son action, il rappelle les valeurs essentielles au développement dudit hôpital.

« Il est temps d’apprendre à payer le prix de la discipline et faire prospérer cet investissement patriotique », dit-il.

Al Kitenge tient à dissiper tout malentendu.

« Pour information, je n’ai engagé aucune personne », mentionne-t-il.

Ce manager avant-gardiste souhaite que le débat soit recentré sur l’essentiel : la transparence, la modernisation et l’efficacité du service public hospitalier.

Flory Musiswa

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