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Mark Bristow : «Le Code Minier Révisé semble fondé sur la prémisse irrationnelle…»

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Mark Bristow IM 2018

Le Président du Conseil d’Administration de Kibali et Directeur Exécutif de Randgold a estimé que le nouveau Code Minier de la RDC, en instance de promulgation, semble basé sur la prémisse irrationnelle que l’Etat a le droit sur l’ensemble des flux de trésorerie nets des mines. Toutefois, il a réitéré la position officielle de Randgold qui s’engage au plus haut niveau avec le Gouvernement congolais.

Intervenant le mardi 6 Février 2018 à Indaba Mining, Mark Bristow a situé la RDC dans le lot des pays africains où tout ce que les sociétés minières ont construit est mis en péril par des développements récents qui ne sont qu’un abus du concept de partenariat par l’une des partie.

« A l’heure où l’Afrique s’efforce de devenir une force économique majeure, ce n’est bon ni pour le continent ni pour l’industrie minière. […] L’argument en faveur d’un véritable partenariat entre les sociétés minières et leurs gouvernements hôtes n’a jamais été aussi convainquant qu’aujourd’hui. Ses avantages réels sont clairement démontrés par l’exemple de Randgold. Malgré les défis inhérents à l’Afrique, nous y avons construit une entreprise aurifère de classe mondiale grâce à une stratégie à long terme conçue pour créer une valeur réelle pour toutes les parties prenantes», a-t-il commenté.

En d’autres termes, tant que les pays africains comme la RDC ont offert des codes miniers et des régimes fiscaux raisonnablement attrayant pour les investisseurs, les sociétés ont été disposées à prendre les risques liés aux infrastructures et les compétences de base limitées voire inexistantes ainsi que l’instabilité politique.

« Commencer à faire des demandes non raisonnables et alors, les investisseurs s’en iront», a alerté Mark Bristow.

Randgold Resources (actionnaire avec Anglogold Ashanti dans la mine d’or de Kibali) serait déjà prête à solliciter un arbitrage international pour faire valoir ses droits en RDC s’il n’y avait pas d’autres discussions avec l’industrie sur la révision du Code Minier qualifiée d »«irréfléchie».

Cependant, d’après les bruits des couloirs d’Indaba, Randgold ne serait pas seule. D’autres miniers multinationaux touchés par ce changement s’opposent à cette révision du Code Minier qui viole la clause de stabilité de 10 ans garantissant la sécurité juridique pour les investisseurs.

Si des pays africains ayant libéralisé leur économie au milieu des années 90 ont immédiatement attiré des investisseurs étrangers, leurs secteurs miniers naissants se sont multipliés dans des proportions considérables.

D’après Bristow, cette tendance est en train de s’inverser et, malgré son fort potentiel minier, l’Afrique n’a attiré en 2017 que 14% des dépenses totales d’exploration dans le monde contre 30% pour l’Amérique du Sud et 28% pour l’Amérique du Nord.

« La capacité unique de l’industrie à fonctionner en tant que principal moteur de la croissance économique en Afrique sera compromise, voire détruite, à moins que les sociétés minières et leurs hôtes ne travaillent ensemble pour relever les défis existentiels auxquels ils font face», a – t – il préconisé.

Autrement, s’est interrogé Mark Bristow, comment les compagnies sous une forte pression et luttant pour récupérer leurs investissements peuvent faire face à ce genre d’exigences des changements ?

Joseph Kabila, à qui la balle a été lancé depuis quelques jours, va – t – il renvoyer ce Code Minier au Parlement pour rouvrir les discussions ou il va carrément le promulguer? Wait and see.

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