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RDC : liquidation forcée de la BIAC, la Banque centrale promet de rencontrer les attentes des parties prenantes

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Désormais, les déposants, employés et créanciers de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo (BIAC) peuvent pousser un ouf de soulagement. Avec sa liquidation forcée, Déogratias Mutombo, gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC) et autorité de régulation et de contrôle des banques, promet de rencontrer, conformément à la loi, les attentes de toutes les parties prenantes.

« Je voudrais rassurer toutes les parties prenantes, à savoir les déposants, les autres créanciers et les travailleurs que toutes les dispositions utiles seront prises pour rencontrer leurs attentes, conformément à la réglementation en vigueur et selon le processus lancé », a déclaré le gouverneur de la BCC dans un message adressé à l’opinion.

C’était à l’occasion de l’annonce officielle de lancement officiel du processus de liquidation forcée de la BIAC, une banque commerciale déclarée en faillite.

A lui d’ajouter : « je voudrais porter à la connaissance du public que la Banque centrale du Congo (BCC), autorité de régulation et de contrôle des établissements de crédits en République démocratique du Congo (RDC), a jugé utile de procéder à partir d’aujourd’hui samedi 10 octobre 2020, à la liquidation de la Banque internationale pour l’Afrique au Congo, BIAC en sigle. »

En effet, la décision de liquider la BIAC est prise suite aux difficultés de trésorerie (difficultés financières) que cette banque commerciale a commencé à présenter depuis plusieurs années.

10 ans de calvaire

Déjà en 2010, la BCC avait décidé de mettre la BIAC sous surveillance rapprochée avec des injonctions précises afin d’apporter des mesures de correction de déficiences décelées. Cette tentative de résolution n’ayant pas résolu la crise, la BCC décidera deux ans après (2012), de placer la BIAC sous un plan de redressement, axé sur plusieurs actions.

Entre autres actions la recapitalisation de la banque, l’amélioration de la gouvernance de celle-ci ainsi que l’amélioration de la qualité de son portefeuille crédit. Malgré cela, le plan de redressement n’a pas permis de ressortir cette institution bancaire de la crise.

C’est ainsi qu’en 2015, la BCC a nommé un représentant provisoire avec comme mission spéciale de suivre l’évolution de deux indicateurs clés : la qualité du portefeuille crédit et le fonds propre de base. Malheureusement, cette fois-là, la tentative n’a pas non plus porté.

C’est ainsi qu’en 2016, l’Institut d’émission décidera de désigner un Comité d’administration provisoire, pour notamment remplacer les dirigeants (Conseil d’administration et direction générale) et assurer les affaires courantes ainsi qu’explorer le schéma plausible de sortie de crise.

Etant donné la persistance de déséquilibre et l’absence des perspectives de redressement, la BCC a jugé utile de passer à la phase de la liquidation de la BIAC.

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Il y a quelques années, Monsieur Blattner (actionnaire majoritaire) avait porté l’affaire en justice, portant ainsi une plainte au Tribunal de commerce de Kinshasa/Gombe contre la BCC. Depuis, l’affaire a été prise en délibéré et aucun verdict n’a été rendu à ce jour.

Comme si cela ne suffisait pas, le même Blattner décida quelques temps après, de la liquidation de la BIAC. Une action jugée « illégale » et de nul effet à l’époque par la BCC en tant qu’autorité de régulation et de contrôle.

Avec la liquidation forcée officiellement déclenchée, estiment certains analystes, c’est le début d’un dénouement de cette saga qui n’a que trop duré. Ainsi, les déposants peuvent espérer à un remboursement de leurs épargnes.

Olivier KAMO

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