a la une
RDC : Le trafic des faux permis de conduire ronge les recettes du Ministère des Transports

Le juteux trafic des faux permis de conduire se porte bien au Secrétariat Général aux Transports. C’est l’un des facteurs qui favorisent le coulage des recettes de l’Etat. Depuis 5 ans, le Ministère des Transports n’a jamais atteint les assignations budgétaires. Un état des lieux a été fait, jeudi 24 Août, au niveau de la Commission des Recettes Publiques dans le cadre de la Conférence Budgétaire 2017.
Selon les statistiques officielles de l’année en cours, les réalisations du Ministère des Transports sont évaluées au tour de 466 millions CDF sur les prévisions de 25 milliards CDF. Ce qui représente le 1/50ème des assignations. A voir les tendances, rien ne rassure que le taux de réalisation atteindra les 10%, c’est-à-dire 2,5 milliards CDF.
De cet état des lieux, quelques problèmes ont été identifiés comme faits majeurs entravant la mobilisation des recettes au sein de ce Ministère hérité et dirigé par le Vice-Premier Ministre José Makila Sumanda. Dans le lot, figure en bonne place la délivrance illégale des permis de conduire à 80$ par un réseau mafieux opérant au sein même de l’Administration des Transports. Ce vrai-faux document continue à être délivrer alors qu’officiellement le Ministère est en rupture de stock depuis Décembre 2016, nous a révèle M. Valéry Madianga, Chargé de communication de l’ODEP.
Informé de cette situation, le Premier Ministre Bruno Tshibala a réagit promptement. Il a demandé à l’hôtel des monnaies de se charger de l’impression de ces imprimés de valeurs sécurisés. Objectif : rendre disponible les permis de conduire et mieux lutter contre ce trafic mafieux.
Pour ces faire, a en croire le document officiel signé par José Makila Sumanda, un train de mesures est déjà d’application. Et dans un nouvel élan, les prévision de recettes du Ministère des Transports et Voies de Communications pour l’exercice 2018 sont évaluées à 33 658 981 311 CDF.
Leur atteinte devrait impérativement passer par la mise en oeuvre du Plan d’action établi prévoyant notamment l’allocation d’une prime permanente conséquente aux agents et cadres du Ministère ; le contrôle et le suivi du circuit de la recette allant de la constatation jusqu’à l’encaissement.
Philippe Katumba | Zoom Eco