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RDC : les quatre vérités de Gécamines sur les «mensonges» des ONG à son propos

La Gécamines vient de rétablir ce qu’elle qualifie de «vérité» sur les mensonges des différentes publications de plusieurs ONG dont Global Witness, Carter Center et Enough Project contre le géant minier congolais. Son président du Conseil d’administration, Albert Yuma les a séquencé en quatre points essentiels.
Détournement de fonds
La Gécamines a réfuté l’accusation faisant état de détournement de 750 millions USD sur les 1,575 milliard de revenus de ses partenariats perçus entre 2011 et 2014.
« Le montant réel des revenus de partenariats sur cette période s’élève à 1,294 milliard USD et 100% de ces fonds sont dans les états financiers de Gécamines», rétorque le géant minier congolais.
Pas d’apport au budget de l’Etat
D’après les ONG tirant les sonnettes d’alarme, la Gécamines ne contribue pas au budget de l’Etat. Et sa contribution n’a été que de 75 millions de dollars américains entre 2009 et 2014.
Face à ce qu’elle qualifie de mensonge grossier, la Gécamines affirme que 372 millions USD de sa contribution ont été comptabilisés sur ladite période. Et entre 2009 et 2016, les avances à valoir sur sa fiscalité s’élèvent à 301 millions USD.
Absence d’investissements propres
L’allégation selon laquelle la Gécamines privilégie le court terme à sa reconstruction malgré ce qu’elle prétend est cousue de toutes pièces, d’après les dirigeants de cette société minière étatique.
Précision de taille : «de 2010 à 2014, Gécamines a investi 860 millions USD dans ses opérations et dans de nouveaux projets. Cela fait 80 millions »
Répartition de richesses, impact négatif
La Gécamines est accusée par ces ONG d’être la cause du déséquilibre dans la répartition des richesses de la RDC. Et ce, poursuivent elles, du fait notamment qu’elle alimente la corruption par ses détournements de fonds au profit du régime en place.
Réponse du berger à la bergère, la Gécamines soutient qu’il s’agit par contre de l’impact du Code minier de 2002 et du système mis en place par les sociétés multinationales du secteur minier, qui conduit à priver l’Etat et elle même des bénéfices attendus.
En effet, l’Etat et la Gécamines ont relevé un manque à gagner de 4,9 milliards de dollars américains entre 2005 et 2016.
.#RDC Albert Yuma, PCA de la @Gecamines dénonce les rapports de certaines ONG qui, selon lu https://t.co/VIBV4xBFrn
— Zoom Eco (@Zoom_eco) November 28, 2018
Ainsi, la Gécamines affirme « n’avoir pas voulu rester silencieuse face à des allégations manifestement destinés à servir les mêmes intérêts qui, partout dans le monde, voient d’un mauvais oeil les pays en développement qui ont fait le choix légitime de se réapproprier leurs ressources naturelles et d’imposer un meilleur partage des revenus entre les investisseurs et les pays hôtes, qui ne demandent qu’à augmenter leurs ressources propres pour conduire leur politique de développement et réduire leur dépendance à l’aide étrangère conditionnelle.»
Toutes ces explications de la Gécamines ont été données par les membres du Conseil d’administration et direction générale de la société devant des parlementaires, membres du gouvernement, responsables des ONG operant dans le secteur des ressources naturelles, des délégués de la chambre des mines de la FEC ainsi que des professionnels des médias tant nationaux qu’internationaux.
Eric TSHIKUMA | Zoom Eco