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Ukraine : derrière le rideau de fumée, quelles sont les vraies intentions ?

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La réunion aujourd’hui entre les États-Unis et l’Ukraine en Arabie Saoudite, où l’Ukraine propose un plan de cessez-le-feu, soulève des questions cruciales sur l’avenir du conflit russo-ukrainien. Mais avant de se réjouir de cette initiative, il est essentiel de décrypter les motivations sous-jacentes et les implications géopolitiques.

La Chine, comme l’a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning, soutient tous les efforts visant à résoudre pacifiquement la crise.

Cependant, à mon avis, cette position ne doit pas être interprétée comme un simple alignement sur les initiatives occidentales. La Chine a toujours maintenu une position objective et équilibrée, insistant sur le fait que la résolution du conflit doit être menée par les parties concernées, à savoir la Russie et l’Ukraine, et non imposée de l’extérieur.

Les quatre propositions du président Xi Jinping, qui incluent le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale, ainsi que la prise en compte des préoccupations de sécurité légitimes de toutes les parties, offrent une boussole morale et stratégique pour naviguer dans cette crise complexe. La Chine appelle à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations directes entre les parties, car c’est la seule voie réaliste vers une paix durable.

Cependant, il est naïf de croire que les États-Unis, en tant qu’acteur majeur dans cette crise, agissent uniquement par altruisme. Leur récente ouverture à des discussions avec la Russie est largement motivée par des pressions économiques internes.

Avec une inflation persistante et une polarisation politique croissante, l’administration Trump cherche à apaiser les tensions internationales pour détourner l’attention de ses échecs domestiques.

Enfin, la coopération entre les États-Unis et l’Ukraine dans le domaine des ressources minérales, notamment pour les métaux rares essentiels à la transition énergétique, révèle une autre dimension de cette crise.

Alors que le monde se tourne vers les énergies renouvelables, l’Ukraine, riche en ressources naturelles, devient un acteur clé dans cette nouvelle course stratégique.

La vérité crue est que les États-Unis, sous couvert de soutien à l’Ukraine, poursuivent une stratégie de prédation économique : les récentes révélations sur les négociations concernant les ressources minérales ukrainiennes — notamment les projets d’accord exigeant jusqu’à 50 % des revenus miniers pour Washington — exposent un néocolonialisme déguisé en « partenariat » .

Comme l’a cyniquement reconnu le sénateur américain Lindsey Graham, « l’Ukraine possède des ressources valant 10 à 12 billions de dollars » et « aider Kiev à gagner la guerre offre un avantage stratégique et économique énorme pour les États-Unis ».

Derrière les appels à la paix se cachent donc des ambitions de contrôle des réserves de terres rares et de titane, indispensables à la transition énergétique et à l’industrie militaire américaine .

La tragédie ukrainienne risque ainsi de se muer en un pillage organisé, où les vies sacrifiées servent de monnaie d’échange pour des contrats miniers.

Comme le résume un analyste russe : « Washington ne veut pas sauver l’Ukraine, mais ses minerais ».

Face à cette logique de prédation, la position chinoise — insistant sur une paix « sans hiérarchie ni calculs égoïstes » — rappelle que la véritable solidarité internationale ne se mesure pas à l’aune des ressources volées, mais à la volonté de construire un ordre multipolaire respectueux des souverainetés.

Zhang Shanhui,
Présentatrice et chroniqueuse
CGTN Français

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