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Isabelle Ebambi : « le régime de quota est inévitable afin de favoriser l’accès des jeunes diplômés au marché du travail »

La Directrice Générale Adjointe de l’Office National de l’Emploi (ONEM), Isabelle Ebambi Katalayi, a plaidé en faveur d’un régime de quota afin de favoriser l’accès des jeunes diplômés ou en quête d’une première expérience professionnelle sur le marché du travail.
Elle s’exprimait ainsi, ce lundi 1er mai 2023, à l’occasion de la fête du travail à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Le Gouvernement devra prévoir des aménagements particuliers et une batterie de mesures incitatives pour encourager les entreprises à jouer pleinement ce rôle. C’est d’ailleurs dans ce cadre que le Président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a, lors du 96è Conseil des Ministres, du 28 avril 2023, expressément demandé aux membres du Gouvernement d’ajuster les politiques publiques dans le but d’atteindre le plein emploi. », a-t-elle avancé dans son mot de circonstance.
Madame Isabelle Ebambi Katalayi a fait remarquer que le Chef de l’État congolais demeure cohérent et conséquent avec sa vision sur l’emploi : « Tout congolais en âge de travailler doit s’insérer dans l’écosystème favorable à l’emploi ».
Pour elle, toutes les parties prenantes concernées par la question du plein emploi devraient agir avec plus d’efficacité.
« L’Office National de l’Emploi, le Fonds Spécial pour la Promotion, l’Entrepreneuriat et l’Emploi des jeunes, ainsi que les acteurs du monde du travail doivent désormais mieux remplir leurs missions en vue d’améliorer le marché de l’emploi et matérialiser la volonté du Président de la République », a martelé Madame Isabelle Ebambi Katalayi.
« Les jeunes, le travail et l’emploi »
Plusieurs rapports en la matière renseignent que les jeunes de la République Démocratique du Congo suivent des parcours académiques plus longs ou spécialisés. Cependant, au terme de leurs études, ces nouveaux diplômés peinent à accéder au marché du travail suite aux exigences de recrutement.
Qu’à cela ne tienne, a reconnu le numéro 2 de l’ONEM, les difficultés auxquelles ces jeunes diplômés sont confrontés ne sont pas spécifiques à la République Démocratique du Congo (RDC).
« Cette même préoccupation se pose à l’échelle mondiale. Pourtant plusieurs pays tels que le Gabon, la Belgique, la France ont pu mettre en place des mécanismes réglant ce déséquilibre. Introduire des quotas légiférés ou volontaires pour mieux répondre à ces difficultés rencontrées est certainement l’un des dispositifs efficaces. », a affirmé Madame Isabelle Ebambi Katalayi.
Considérant que les expériences réussies ailleurs peuvent servir de modèles pour la République Démocratique du Congo, la Directrice Générale Adjointe de l’ONEM, Madame Isabelle Ebambi Katalayi, a souligné l’impérieuse nécessité d’imposer des quotas aux entreprises du secteur privé, mais également du secteur public, en faveur de ces jeunes diplômés ou en quête d’un premier emploi, par l’offre de contrats de professionnalisation allant de 6 à 24 mois maximum.