RDC : appels d’offres de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers, 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de normo mètres cube de gaz mis à la disposition des investisseurs

Le République Démocratique du Congo (RDC) compte parmi les pays dotés d’un potentiel considérable en matière de pétrole et gaz encore sous exploité. Ses ressources pétrolières brutes sont évaluées à plus de 22 milliards de barils de pétrole et 66 milliards de normo mètres cube de gaz situés dans le lac Kivu.

Ces statistiques ont été révélées par Didier Budimbu, Ministre congolais des Hydrocarbures, au cours d’une conférence de presse organisée, ce mardi 26 juillet 2022, en prévision du lancement officiel de la première phase des appels d’offres relatifs à l’attribution aux investisseurs de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers situés sur lac Kivu.

Ces 30 blocs, pétroliers et gaziers, sélectionnés par le Gouvernement congolais feront l’objet des appels d’offres dont le lancement officiel est prévu du 28 au 29 Juillet 2022.

Face aux femmes et hommes de la presse tant nationale qu’internationale, le Ministre Didier Budimbu a balayé toutes les préoccupations liées à ces appels d’offres qui suscitent un grand au sein de l’opinion publique .

A en croire Didier Budimbu, « le Gouvernement congolais n’est pas vendeur de ses blocs pétroliers et gaziers ». Au contraire, explique-t-il, le Gouvernement de la RDC octroie le droit d’exploitation à qui veut exploiter les potentiels pétroliers et gaziers dont dispose le pays.

Didier Budimbu a fait savoir que cette démarche s’inscrit dans la dynamique d’industrialisation et du développement de la RDC, à travers l’exploitation, la transformation et la valorisation de ses ressources naturelles diverses d’une manière éco-responsable.

En termes des ressources pétrolières brutes, Didier Budimbu a indiqué que ces ressources sont estimées 22 milliards de barils du pétrole et 66 milliards de normo mètres cube de gaz situé dans le lac Kivu.

« Ces appels d’offres vont permettre à la RDC non seulement de développer son industrie pétrolière et gazière mais surtout de contribuer au développement socio-économique des populations congolaises à travers son impact en termes de création d’emplois, de la fourniture d’électricité pour améliorer la vie de nombreux ménages. De plus, des investissements de diverses natures qui seront actés dans les contrats de partage de production vont permettre le développement des infrastructures notamment celles à caractère social. », a déclaré le Ministre Didier Budimbu.

A ce jour, la République Démocratique du Congo exploite seulement 4,5 % du potentiel de ses hydrocarbures avec notamment l’exploration-production à Moanda par la société PERENCO estimées à environ 22 000 barils de pétrole par jour.

Dans sa vision de faire des Hydrocarbures l’un des secteurs clés de la diversification de l’économie, le Gouvernement congolais vise à atteindre une production de 200 000 barils par jour.

Malgré la faible exploitation des ressources pétrolières et gazières, le secteur des Hydrocarbures contribue à hauteur de 7 à 8% dans le budget général du Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC).

Pour ce faire, le Gouvernement congolais prend toutes les dispositions pour que ce processus respecte les normes de protection de l’environnement.

C’est ce cadre que le ministère de l’Environnement et celui des Hydrocarbures ont multiplié des échanges pour s’assurer du respect des normes environnementales dans la sélection de 27 blocs pétroliers et 3 gaziers pour cette première phase des appels d’offres.

Mitterrand MASAMUNA