a la une
RDC: plus de 130 agents du SECOPE exclus du listing de la paie de juillet manifestent à Bunia

Ils sont plus de 130, ces agents du Service de contrôle et de paie des enseignants (SECOPE), dans la province éducationnelle Ituri 1, qui viennent d’être radiés des listings de paie de juillet 2021 par le ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST).
Selon des témoins sur place, cette situation a conduit à des agitations, le samedi 7 août 2021, au sein de ce service à Bunia, chef-lieu de la province de l’Ituri.
Des agents en colère ont brûlé des pneus devant les installations de ce service pour exprimer leur ras-le-bol.
Les mêmes sources renseignent que plus de 2/3 des agents de SECOPE de différentes antennes dans la province éducationnelle Ituri 1 auraient été surpris de constater que leurs noms ne figurent pas sur les listings de paie du mois de juillet 2021. Et pourtant, certains agents radiés attestent avoir déjà presté pendant plus de trois ans recevant normalement leur salaire jusqu’au mois de juin 2021.
Bien avant l’investiture du Gouvernement de l’Union sacrée de la nation, l’Inspection générale des Finances (IGF) avait diligenté des contrôles de gestion ayant révélé l’existence des faux arrêtés de nomination de nombreux agents fictifs.
C’est pour cette raison qu’une mission de contrôle des effectifs a été déployée à travers le pays.
La situation qui prévaut au sein du SECOPE en Ituri serait une conséquence logique du contrôle réalisé par une délégation venue de Kinshasa au mois d’avril 2021.
Entre-temps, le représentant de ces agents radiés du listing de paie, Tambwe Baba, exige leur réintégration.
« Nous avons été engagés normalement en respectant le cursus. Mais nous nous rendons compte que nous sommes désactivés sans nous prévenir », dénonce-t-il sur les ondes de la radio onusienne.
Durant le week-end, les dirigeants du SECOPE au niveau national n’avaient toujours fourni des explications sur cette mesure de radiation de tous ces agents de l’EPST en Ituri.
Néanmoins, le Gouvernement central, rappelons-le, s’est lancé dans un combat de contrôle des effectifs des agents et fonctionnaires de l’Etat.
A en croire le Ministre de la Fonction Publique, Jean-Pierre Lihau, l’existence des fictifs, des faux matricules, des doublons font perdre à l’Etat plus ou moins 20 millions de dollars américains par mois, soit environ 240 millions de dollars américains par an.
Patrick BOMBOKA