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Lubumbashi : la population invitée à recourir au recyclage des déchets pour accroître son revenu

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Enquête

De plus en plus, il s’observe des dépotoirs d’immondices dans la ville de Lubumbashi, la capitale cuprifère. Une Situation qui était quasi inexistante les années antérieures. A la base, la mauvaise gestion des immondices, le manque d’un bon suivi de la politique de la mairie sur cette question.

Au-delà de tout, la non sensibilisation sur cette question des imondices qui, une fois recyclées, peuvent régénérer de revenus.

Selon des experts, la municipalité devait réfléchir sérieusement sur la mise en place des entreprises de recyclage des déchets.

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L’insalubrité a désormais élu domicile dans la capitale économique de la RDC depuis un temps.

En effet, de tas d’immondices sont de plus en plus visibles dans plusieurs coins des avenues qui sont transformées en poubelles géantes, et d’autres en dépotoirs.

Les ordures mélangées aux eaux stagnantes sont visibles le long de certains artères. C’est le cas du croisement des avenues Laurent-Désiré Kabila et Lumumba, devant l’ancien bâtiment de Hôtel du Globe, non loin de la gare. De plus, une autre montagne des déchets qui, visiblement, est permanente aux croisements des avenues Kasai; Lumumuba et Des Usines. C’est en diagonale du marché Mzee Kabila.

Des ordures jonchent plusieurs avenues et arrêts des bus. On y trouve des bouteilles en plastique, des sachets, cartons, vêtements, les restes de légumes et autres.

Cette situation inquiète plus d’un lushois qui craint la propagation des maladies des mains sales telle que la choléra qui fait ravage actuellement au Katanga.

Autre difficulté à ne pas négliger, les ménages ont du mal à évacuer les immondices. Les éboueurs qui passent ne fidélisent pas avec leur client qui de fois se retrouvent avec de tas d’immondices non évacués. Conséquence, les plus malins s’en débarassent où ils peuvent.

Paradoxalement, plus de 6 ans passés, le centre-ville de Lubumbashi était une référence en matière de salubrité en RDC.

Entre 1997 et 2008, le Maire de l’époque Kaseba Mankunku avait réussi le pari de rendre la ville propre, ce qui lui avait valu le surnom de « Bulaya 2000 ».

Il faudrait noter que la ville de Lubumbashi a perdu son éclat depuis un temps. Des experts environnementalistes expliquent cela par deux phénomènes : l’exode rural et une faible politique des autorités actuelles sur cette question.

Que fait la Mairie sur cette question de salubrité?

Ce serait un mensonge de dire que la Mairie croise les bras face à cette question mais seulement les efforts sont vite engloutis par la quantité d’immondices produites chaque jour par les ménages.

Tenez, chaque jeudi avant-midi est décrété comme un moment de Salongo ou nettoyage. Avant 10 heures, aucun magasin ni boutique n’est opérationnel. Ces heures sont consacrées à la propreté des lieux de négoces et ses environs.
Aussi, les agents du service d’assainissement de la Mairie, minus de leurs outils de travail, remplissent leurs tâches au quotidien.

Soulignons aussi qu’en date du 26 décembre, le Maire de la ville de Lubumbashi, Martin Kazembe, avait annoncé de nouvelles mesures pour assainir la ville. Parmi ces mesures, le renforcement de l’équipe de la Police d’hygiène.

« Tout celui qui va jeter les immondices partout, nous allons l’arrêter », expliquait le numéro un de la ville.

Et d’ajouter : « Nous allons modifier l’arrêté sur les amandes punissant les récalcitrants. Ce qui veut dire que nous allons les majorer. Ceci est dans le but de décourager les inciviques. », avait-il renchéri.

En plus des mesures sur la propreté de la ville, d’autres mesures concernent les marchands pirates.

« Ils doivent aussi se mettre en ordre. Nous ne pouvons pas transformer la ville en un marché. Ces marchands doivent regagner les marchés. Car, les marchés sont restés vides. Je vais également prendre des mesures pour que l’ordre revienne. », a-t-il promis.

Mais visiblement, on dirait que ces mesures ne sont pas d’application ou peinent à être appliquées correctement.

De ce faire, Alphonse Walter Banza Kifinda Wa Musala, acteur de la société civile deplore l’absence d’un plan d’assainissement.

« Avec un bon plan d’assainissement, les autorités seront en mesure de mieux gérer ces tas d’immondices produits chaque jour par les ménages », a-t-il souligné.

Le recyclage, comme source de revenu et solution face à ce problème

Les experts estiment que le recyclage des déchets s’avère comme l’ultime solution pour contenir la quantité immense, non encore quantifiée, des déchets produits chaque jour par les ménages.
Certes, certaines start ups se déploient pour recycler ces tonnes de déchets mais leurs efforts ne sont pas très visibles par manque de moyens financiers.

«Nous avons rencontré Madame Virginie, coordinatrice de l’ONG « Action Metanoia Afrika ». Sa start-up transforme les déchets en quelques produits dérivés. Nous nous sommes intéressés à la question où vont les déchets récoltés ? Avec les universités de Kolwezi et quelques écoles de Lubumbashi, nous avons réfléchi sur cette richesse. Ainsi, ils arrivent à transformer ces déchets en pavés et briques écologiques.

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« Nous cherchons de fonds pour acquérir trois machines qui vont écraser ces déchets au lieu de les brûler comme on faisait. Ce qii n’était pas écologique. », a-t-elle précisé.

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Un appel vibrant est donc lancé au Gouvernorat du Haut-Katanga et la Mairie de Lubumbashi pour rentabiliser cette mine d’or que constituent les déchets, en ressources financières. Ils peuvent par exemple trouver des hommes d’affaires avec qui signer de contrats pour le recyclage et
encourager des jeunes délinquants à débarrasser la ville de tous les déchets plastiques avec une contrepartie financière.

Transformer ces déchets en produits dérivés tels que les pavés, braises, chaises, chapeaux et autres.

En effet, la filière de transformation et valorisation des déchets contribue significativement à la réduction de la consommation des ressources en collectant mieux les déchets et en les recyclant au maximum. Elle favorise l’emploi local tout en préservant l’environnement.

Nadine FULA

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