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RDC : 100 milliards USD à mobiliser en cinq ans, Katumbi donne le ton du débat électoral !

« Pendant mon mandat, je prends l’engagement avec mes partenaires de mobiliser 100 milliards de dollars pour relancer notre pays », a déclaré Moise Katumbi Chapwe. Ce candidat déclaré à la présidentielle de la République a dévoilé les grands axes de son projet de société. Il traduit ses ambitions pour gestion la RDC.
Cette annonce en pompe donne ton du débat électoral entre les futurs candidats à la présidentielle. En prélude de la campagne électorale, elle soulève des préoccupations au sein de l’opinion. Les réactions vont dans tous les sens. Démesure, utopie ou réalisme ?
Lorsqu’il parle de 100 milliards USD à mobiliser au cours de son mandat pour relancer le pays, commentent certains analystes, cela renvoi directement aux investissements d’environ 20 milliards USD par an avec une économie congolaise produit à l’heure actuelle 35 milliards USD de biens et services.
Dire qu'on va mobiliser 100 milliards $ c'est facile!
Un programme doit être détaillé, chiffré… D'où vont provenir ces fonds, par quel mécanisme?
Arrêtons avec la démagogie, soyons SÉRIEUX!
Il n'y a que des fanatiques aveugles qui y croient…— Corneille ISENGE (@CorneilleI) March 12, 2018
Lever des grands fonds d’investissement d’une telle envergure se fait sur base de la production réelle du pays et en tenant compte de la solidité de son système financier. Comment va – t – il parvenir à lever le triple du PIB actuel dans un système financier qui ne gère que 3 milliards USD des dépôts. Avec quelle capacité d’absorption ?
En ce qui qui concerne les mécanismes de cette levée de fonds sur le marché financier international, d’autres questions se posent : est-ce qu’il sera question d’attirer les investissements directs étrangers ? Ou des emprunts obligataires ? Est – ce que cette opération répond – t – elle au critérium de soutenabilité de la dette de la RDC ? Après avoir fait plus de dix ans au Katanga, Moïse Katumbi peut – il réellement être fier de son bilan de gestion ?
Autant des préoccupations qui alimentent les débats au sein de l’opinion. Et pour lesquelles des contradicteurs devraient proposer des alternatives.
Mon pauvre monsieur vous rêvez, MR KATUMBI n'a même le courage de rentrer dans son pays, comment voulez vous qu'il puisse mobiliser les capitaux pour redresser la RDC et donnez un vrai avenir au peuple CONGOLAIS. Il parle pour ne rien dire c'est du vent
— Anonyme Michel (@michels921) March 12, 2018
Entre-temps, Moïse Katumbi a étalé, sur 500 pages, son programme de gouvernance fondé sur 4 piliers à savoir : la consolidation de l’Etat, de la démocratie, et de la paix ; la valorisation du capital humain ; la relance de la croissance, diversification de l’économie et création d’emplois ; et, la lutte contre le changement climatique. Dans ce cadre, il prévoit la création de 3,5 millions emplois.
Avant lui, Noël Tshiani, aussi candidat déclaré à la présidentielle a présenté ses ambitions au travers d’un plan Marshall dont la mise en œuvre nécessite la mobilisation de 800 milliards de dollars en 15 ans, soit la durée de trois mandats.
A tout prendre, il appartiendra à chaque candidat président de la République d’étaler son programme détaillé et chiffré assorti des mécanismes de financement, de contrôle pour l’efficacité et d’évaluation de sa mise œuvre. Car, le peuple est sensé savoir quelles politiques celui qui prétend le diriger va mettre en place pour créer la richesse, booster l’économie du pays et le sortir de la pauvreté.
Tous les candidats à la présidentielle ont le droit d’expliquer leurs ambitions au peuple tout en s’interdisant de lui vendre du vent. Après deux cycles électoraux, le congolais devient de plus en plus mature.
Zoom Eco
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