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RDC : CNPAV saisit la justice contre EGAL, CCC et Gécamines pour des faits présumés de corruption

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La Coalition le Congo n’est pas à Vendre (CNPAV) a déposé, le vendredi 8 décembre 2023, au Bureau du Procureur Général près la Cour de Cassation de la République Démocratique du Congo à Kinshasa trois dossiers de dénonciation sur des allégations de corruption, de blanchiment d’argent et détournements de fonds publics.

« Ces dossiers documentent des faits impliquant des acteurs politiques du régime actuel et passé ainsi que leurs proches qui, à travers les entreprises EGAL et Congo Construction Company auraient détourné plusieurs millions de dollars du Trésor public. Ils documentent également comment plus de 400 millions de dollars d’avances fiscales payées par la Gécamines dans des comptes de la Banque Centrale ne sont pas arrivés au Trésor public. Une partie de ce fonds semble avoir été utilisée pour financer des entreprises liées à la famille de l’ancien Président de la République Démocratique du Congo. », précise le CNPAV au cours d’une conférence de presse tenue, le vendredi 8 décembre 2023, à l’hôtel Memling à Kinshasa.

La première dénonciation porte sur le cas EGAL. Cette entreprise agro-alimentaire aurait reçu près de 43 millions de dollars de fonds publics directement de la Banque Centrale du Congo, via la banque commerciale BGFI.

« Bien que la BGFI se soit finalement engagée à rembourser cet argent après les conclusions d’un rapport d’enquête de l’Inspection Générale des Finances (IGF), les auteurs de ce détournement des fonds publics à qui l’argent a profité vaquent librement à leurs occupations », fait remarquer le CNPAV.

La deuxième dénonciation concerne la société Congo Construction Company (CCC) et se fonde sur les enquêtes Congo Hold-up.

Selon le Congo n’est pas à Vendre, la société CCC aurait reçu 65 millions de dollars, entre 2012 et 2018, sur ses comptes hébergés auprès de la BGFI en provenance de diverses sociétés parmi lesquelles la Sino-Congolaise des Mines (Sicomines), à des moments caractérisés par une forte évolution du programme minerais-contre-infrastructures et la société de gestion routière du Congo (SGR).

À en croire le CNPAV, la société CCC aurait ainsi joué le rôle de caisse noire et de facilitateur dans les négociations entre les financiers des entreprises chinoises chargées des travaux d’infrastructures en RDC et l’Etat congolais.

Le troisième dossier sur les avances fiscales de la Gécamines se base sur les révélations des enquêtes de l’Inspection Générale des Finances et Congo Hold-up selon lesquelles des millions de dollars de la Gécamines payés à la Banque Centrale du Congo s’étaient volatilisés et n’ont jamais atteint le Trésor public.

Pour le CNPAV, ces dénonciations s’inscrivent dans une volonté de collaboration entre la société civile congolaise et les autorités congolaises pour lutter contre l’impunité des crimes économiques et pour la récupération des fonds publics détournés.

Le CNPAV et ses membres souhaitent que ces dénonciations aboutissent à l’ouverture immédiate d’une instruction pénale, et le cas échéant, à la saisine des juridictions compétentes et à la restitution des biens acquis par des activités illicites au détriment de la population congolaise.

E.M

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