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ONU : la RDC aspire à attirer des investisseurs pour matérialiser le Pacte mondial numérique
Le « Pacte pour l’Avenir » et ses annexes (le Pacte numérique mondial et la Déclaration sur les générations futures) sont les trois documents adoptés lors du récent Sommet de l’Avenir.
Le Président Félix Tshisekedi l’a rappelé dans son discours devant la tribune du Conseil de sécurité des Nations Unies le mercredi 25 septembre 2024.
Le Président Félix Tshisekedi a souligné le fait que la République Démocratique du Congo aspire à attirer des investissements pour développer la connectivité en Afrique et il a appelé à la
coopération des partenaires multilatéraux et des opérateurs de télécommunications, avec à la clé un transfert des connaissances.
« Ces documents représentent un engagement essentiel pour mettre fin aux conflits, lutter contre l’extrême pauvreté et la faim, et aborder des défis tels que les déplacements de populations, l’immigration clandestine, l’insécurité alimentaire, les pandémies et les risques des nouvelles technologies. Et ils soulignent l’importance d’une collaboration active pour atteindre une vision commune d’un avenir pacifique et prospère. », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : « Parallèlement, le Pacte mondial numérique se positionne comme un pilier essentiel dans notre quête d’un avenir prospère, au cœur de la quatrième révolution industrielle, où les technologies numériques sont devenues incontournables. Cette transformation numérique représente une occasion sans précédent d’atteindre les Objectifs de Développement Durable d’ici 2030, notamment pour les pays les moins avancés. »
En effet, le Pacte mondial numérique vise à réduire la fracture numérique et à intégrer les populations non connectées dans des services digitaux à fort impact social.
Cependant, a insisté Tshisekedi, pour relever ce défi majeur inhérent à la révolution du numérique, des réformes globales sont nécessaires, impliquant une réévaluation de l’architecture financière internationale et un financement adéquat.
D’où son appel aux investisseurs potentiels dans ce secteur.
« C’est pourquoi la République Démocratique du Congo aspire à attirer des investissements pour développer la connectivité en Afrique et appelle à la
coopération des partenaires multilatéraux et des opérateurs de télécommunications, avec à la clé un transfert des connaissances. », a insisté Félix Tshisekedi.
Selon un rapport de la Banque mondiale publié en 2020, la RDC fait partie des pays ayant les infrastructures numériques les moins développées en Afrique. Cependant, la RDC travaille pour résoudre les problèmes du secteur, dont le développement fait partie de ses priorités déclarées.
Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) prévoit de consacrer un montant de 185,8 milliards de Francs congolais (65,3 millions de dollars) au secteur du numérique, dans le cadre de son programme d’investissement public (PIP) 2024-2026. Les fonds serviront, entre autres, à améliorer la connectivité et renforcer l’inclusion numérique.
Pour améliorer la connectivité, l’État congolais prévoit étendre son infrastructure télécoms à haut débit. L’objectif est de porter le réseau de fibre optique à 50.000 Km contre seulement 8.160 Km actuellement, soit à peine 16 % de réalisation, selon l’Autorité de régulation des postes et télécommunications du Congo (ARPTC). Cet effort vise à rendre l’Internet haut débit plus accessible à travers tout le territoire, un atout majeur pour stimuler l’économie numérique et faciliter les échanges commerciaux.
Rappelons que l’industrie numérique en RDC se construit progressivement, avec une prédominance du secteur privé dans les domaines des services, de la formation, de l’incubation et de l’accélération de startups.
Le capital humain dans ce secteur reste encore limité, mais on observe des progrès depuis 2018, avec l’émergence de leaders numériques reconnus à l’international.
Nadine FULA