RDC : la ville de Kinshasa souffre d’un déficit énergétique de 1.250 MW

Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo (RDC), fait face à une grave inadéquation entre la demande et l’offre d’électricité.

Actuellement, la ville est alimentée par une capacité oscillant entre 550 et 630 mégawatts, provenant des centrales hydroélectriques d’Inga, Zongo et Sanga, situées dans la province du Kongo Central.

Ces révélations ont été faites par Denis TuKuzu, Directeur du Département de distribution d’électricité pool Kinshasa à la société Nationale d’électricité (SNEL).

À l’en croire, actuellement les besoins réels de la ville sont bien plus élevés, pouvant atteindre jusqu’à trois fois la capacité actuelle, soit 1.800 MW.

Une situation critique due à une croissance démographique rapide

La population de Kinshasa, qui avoisine les 20 millions d’habitants, connaît une croissance rapide, ce qui accroît de manière significative la demande en électricité. Cette situation devient d’autant plus préoccupante que l’offre d’électricité reste figée, alors que les besoins énergétiques continuent d’exploser.

Dans cette optique, Denis Tukuzu estime qu’il est impératif de renforcer les capacités de production pour éviter des pénuries récurrentes et assurer un approvisionnement énergétique stable à la capitale.

La nécessité d’une modernisation du réseau électrique

Pour répondre à cette crise énergétique, des investissements dans la modernisation des infrastructures existantes et la mise en place de nouvelles capacités de production sont urgents, renseignent les experts du secteur.

Il est également essentiel de développer des solutions pour optimiser la distribution de l’électricité et limiter les pertes.

Kinshasa, en tant que moteur économique du pays, ne peut se permettre de laisser cette crise énergétique perdurer, car elle impacte directement la croissance et le bien-être des habitants, concluent les spécialistes du secteur.

Flory Musiswa