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RDC : 13,6 TWh d’électricité produits en 2024, soit une croissance de 3,04 %

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La République Démocratique du Congo, un scandale énergétique doté d’un potentiel hydroélectrique richissime dépassant les réserves pétrolières du Nigéria dans son ensemble, a produit 13,6 TWh d’électricité en 2024, soit une hausse de 3,04 % (+303,1 GWh) par rapport à 2023.

Malgré une progression constante depuis 2020, ce volume reste dérisoire : il équivaut à 11 jours de consommation française ou 13,7 fois moins que l’Afrique du Sud, qui a généré 178,68 TWh sur les dix premiers mois de 2024. Un paradoxe pour un pays doté du 2ᵉ potentiel hydroélectrique mondial (100.000 MW).

Ces indications sont fournies dans le nouveau rapport de l’Autorité de régulation de l’électricité (ARE) publié le 30 mars 2025.

Le poids des pertes et l’urgence des réformes

Le réseau congolais, vétuste, grève cette performance : 46 % de l’électricité produite est perdue lors du transport. Après déduction, seulement 7,3 TWh sont effectivement disponibles, à peine suffisants pour couvrir la demande de base des ménages (8 TWh/an).

Pour combler ce déficit, les autorités misent sur le privé : 37 projets (hydroélectrique, solaire, thermique) ont été approuvés depuis 2020, portant la capacité installée potentielle à 6.988 MW d’ici 2030.

Le solaire émerge, l’hydroélectricité stagne

Si l’hydroélectricité (Inga I et II) domine le mix actuel (80 %), le solaire photovoltaïque s’impose comme le fer de lance des nouveaux projets : 67 % des autorisations accordées en 2024 concernent cette énergie, avec une capacité projetée de 2 721 MW. À pleine exploitation, le solaire congolais pourrait théoriquement générer 746 TWh/an, soit 55 fois la production actuelle du pays, grâce à un ensoleillement atteignant 6.750 Wh/m².

Un géant énergétique en sommeil

La RDC incarne le contraste entre un potentiel colossal et une réalité fragile. Alors que 80 % de la croissance électrique mondiale en 2024 provenait des renouvelables et du nucléaire selon les données croisées du rapport « Global Energy Rewiew 2025 », de l’Agence internationale de l’énergie, le pays peine à valoriser ses atouts.

Malgré des projets privés prometteurs, l’industrialisation et l’accès universel à l’électricité (ODD 7) restent hors de portée sans :

Primo, un plan massif de modernisation des réseaux (pertes de 46 %) ;

Secundo, des investissements ciblés dans le stockage et les smart grids ;

Tertio, une exploitation rationnelle du fleuve Congo, capable de produire 525 TWh/an dans des conditions optimales.

Flory Musiswa

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