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RDC : 200.000 tonnes de maïs, prémices de Bukanga Lonzo [Dossier]

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Cette récolte s’étend sur 5 mille hectares de terre, 1/16ème de la superficie du parc agro-industriel. Et ce, pour une production de 4 tonnes de maïs par hectare. 5 mois après les semailles, Joseph Kabila a lancé ce jeudi 5 mars 2015 la campagne de récolte. Des prémices qui vont bientôt inonder le marché des ventes avec un impact considérable sur le prix de cette denrée consommée par la majorité des congolais. Ainsi, Bukanga Lonzo entend  désormais jouer son rôle le grenier agricole de la RDC.   

Véritable pilier de l’économie congolaise, l’agriculture contribue à près de 40 % du produit intérieur Brut (PIB) et fait vivre les trois quarts de la population active. Avec 80 millions d’hectares de terres arables, le potentiel agricole du pays est par ailleurs énorme. Pourtant, la production a chuté ces dernières décennies, et ce dans toutes les filières, notamment en raison de la crise politique qui a frappé le pays à partir de la fin des années 1990. Résultat : la RD Congo a importé pour plus de 1,5 milliard de dollars de denrées alimentaires en 2014. La sous-utilisation de ce potentiel agricole constitue un immense gaspillage et empêche de valoriser ce gigantesque gisement de croissance et d’emplois.

« Notre priorité fondamentale, c’est le secteur agricole. C’est là que nous pouvons avoir l’impact le plus important sur la population et la réduction de la pauvreté. Aujourd’hui, avec la cérémonie de la première présidée par le Président de la République, le parc agro-industriel de Bukanga Lonzo est devenu une réalité », a précisé le Premier ministre, Matata Ponyo.

Projet à la hauteur des enjeux

Pour assurer la durabilité, l’efficacité et la transparence de ce plan agro-industriel, le gouvernement a créé trois entreprises chargées de gérer les activités du parc agroindustriel de Bukanga Lonzo. Ces sociétés sont conçues sur la forme d’un partenariat public privé (PPP) composé d’institutions multilatérales, d’investisseurs privés et de l’État congolais.

Dans un premier temps, le gouvernement a mandaté la société sud-africaine, Mozfood & Energy Ltd, pour effectuer les études de faisabilité. Il s’agissait d’identifier les sites potentiels sur base notamment de l’analyse des sols et de la disponibilité des ressources en eau. Mozfood a également développé des plans d’affaires indicatifs pour chaque site. Ces plans d’affaires comprennent les besoins en infrastructures, les projets de transformation, le stockage, le marketing et les circuits de distribution. Ce travail a été achevé en février 2014.

Dans un deuxième temps, le gouvernement a alors ciblé le site de Bukanga-Lonzo pour être le parc agro-industriel pilote. Car ce site offre un potentiel de production à très haute valeur ajoutée : terre arable à fort rendement, disponibilité en eau et facilité d’irrigation, proximité avec la ville de Kinshasa qui constitue un marché et un débouché commercial de plus de 10 millions de personnes.

Engagement financier du gouvernement

Au lancement de ce premier parc agro-industriel en République Démocratique du Congo, le 15 juillet 2014, le gouvernement a mobilisé USD 83 millions sur fonds propres (USD 53 millions pour la mise en production du site, une trentaine de millions pour la production et la distribution d’électricité sur le site).

« Cet engagement financier traduit la volonté du gouvernement, placé sous le leadership du Chef de l’État pour que l’agriculture soit à la fois un levier de croissance économique et un secteur qui contribue au mieux être des populations », explique le Premier ministre, Matata Ponyo. Avant d’ajouter, « le gouvernement veut renforcer l’agriculture pour permettre aux citoyens d’accéder à des denrées alimentaires à des prix acceptables. »

Sur les 80 000 hectares, près de 11 000 hectares doivent être à terme consacrés à la culture de légumes et de produits maraichers. Les investissements d’accompagnement prévus comprendront l’énergie, les transports, le logement, l’eau, des centres de formation agricole, des écoles, des centres de santé et les infrastructures communautaires.

Le gouvernement a fait effet de levier en apportant les premiers financements. Les entreprises du parc agro-industriel fournissent les services, les équipements, les intrants agricoles et l’appui institutionnel. Parallèlement, un consortium sud-africain, Africom, est mandaté pour gérer le site dans le cadre d’un contrat de gestion, en partenariat avec les coopératives constituées avec les communautés villageoises. « C’est l’exemple type d’un partenariat public-privé », conclut le Premier ministre, Matata Ponyo. Ce « modèle Bukanga Lonzo », apprend-t-on, sera par la suite dupliqué sur d’autres sites à travers le pays.

Volonté affichée, réformes engagées

En mai 2013, sous la houlette du président Joseph Kabila Kabange, le gouvernement a adopté le Plan national d’investissement agricole (PNIA 2013-2020) dont l’objectif est triple : sortir les populations de l’insécurité alimentaire, faire du développement des filières agricoles et agro-industrielles l’un des principaux piliers de la croissance économique et enfin atteindre le premier Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) fixé par l’ONU d’ici à 2025, à savoir la réduction pour moitié de la pauvreté.

Avec un financement de plus de 5,73 milliards de dollars sur sept ans, le PNIA est articulé autour de cinq programmes :

– la valorisation des zones agricoles et agroindustrielles (3,65 milliards) ;

– la gestion des produits et de la sécurité alimentaires (536,9 millions) ;

– la recherche et développement (R&D) et la formation (738,3 millions) ;

– la gouvernance et le renforcement des capacités humaines et institutionnelles du secteur (607,3 millions) ;

– l’adaptation au changement climatique (195,8 millions).

La pierre angulaire du PNIA est le développement progressif d’une vingtaine de parcs agro-industriels sur plusieurs dizaines de milliers d’hectares à travers le pays. « Le temps est venu pour transformer l’agriculture congolaise d’un secteur de subsistance à un puissant moteur de développement économique global », assure le Chef de l’État, Joseph Kabila Kabange.

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