Développement
RDC : Inga III, un pilier essentiel pour transformer Lobito en un corridor
Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, estime que le projet Inga III constitue un creuset de résilience pour maximiser le potentiel du corridor de Lobito, soulignant ainsi l’importance stratégique dudit projet.
« Le projet hydroélectrique Inga 3, ainsi que d’autres initiatives en énergies renouvelables, sont essentiels pour fournir une alimentation énergétique fiable, durable et adaptée aux exigences de la République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré le 4 décembre 2024 lors de sa rencontre avec ses homologues d’Angola, de la Zambie et des Etats-Unis sur la terre angolaise.
Face aux enjeux, la République Démocratique du Congo se positionne dorénavant comme un terreau fertile pour les investissements dans des secteurs porteurs de croissance, notamment l’énergie.
Des experts préconisent alors une cartographie illustrant le potentiel hydroélectrique du pays pour mieux séduire les investisseurs à répondre aux défis énergétiques du pays étant donné que le corridor de Lobito dépasse son rôle de simple voie logistique. Il constitue également un moteur de transformation économique et sociale.
« Le corridor de Lobito n’est pas simplement une infrastructure d’extraction. La rénovation de ce chemin de fer attirera davantage d’investissements aux standards élevés vers les mines de la Zambie et de la République Démocratique du Congo », indique une source officielle citée par le Département d’État américain.
Secteur minier châtié par l’intempérance électrique !
Lors du Forum de Makutano, des révélations vertigineuses faisaient état d’un montant de quatre (4) milliards de dollars du secteur minier qui échappent à la République Démocratique du Congo depuis cinq (5) ans. En cause : faible capacité électrique couplée à une intempérance accrue de l’électricité, allant jusqu’à impacter la production des entreprises minières, à l’instar d’Ivanhoe Mines.
Ainsi, le développement du projet Inga III devrait constituer une bouée de sauvetage, alliant développement économique du pays, et sécurité énergétique.
Albert Zeufack, Représentant de la Banque mondiale en République Démocratique du Congo avait récemment annoncé la préparation d’un programme multi-phases d’un milliard de dollars, centré sur le développement du Grand Inga.
« Ce programme, qui inclut le projet emblématique du barrage Inga III, vise à assurer la sécurité énergétique de l’Afrique et à contribuer de manière significative à la transition énergétique mondiale », affirme-t-il.
Néanmoins, en dépit de bonnes intentions affichées pour le développement dudit projet, il s’observe parfois, d’après certaines sources, la suprématie des politiques sur le projet économique, constituant souvent une entrave au décollage du projet.
Cependant, une fois réalisé, le projet devrait impulser une nouvelle dynamique économique, avec à l’actif : le captage de retombées économiques et amélioration des conditions de vie des citoyens et des entreprises, tous, jouissant d’une sécurité énergétique de taille.
Flory Musiswa