Economie
RDC : la FEC Katanga appelle à des réponses urgentes face à la pénurie de carburants

La ville de Lubumbashi reste paralysée par une pénurie de carburants depuis près d’une semaine.
Pour décanter cette situation, les pétroliers membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) Katanga, conduits par Joseph Twite, ont rencontré, le mercredi 22 janvier 2025, le Gouverneur de province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula, pour discuter de la pénurie d’essence dans cette partie du pays.
Au cours de cette rencontre, les deux parties ont évalué les causes de cette pénurie. Occasion pour les pétroliers de rassurer l’Autorité provinciale qu’il n’observait pas de mouvement de grève.
Quant aux causes de cette pénurie, les pétroliers évoquent une c𝐚𝐫𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐬𝐜𝐞𝐥𝐥é𝐬 é𝐥𝐞𝐜𝐭𝐫𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐚𝐮 𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭 𝐝’𝐞𝐧𝐭𝐫é𝐞. Ce dispositif permet d’accompagner et de sécuriser les marchandises en transit, notamment les camions citernes.
Une autre cause est, selon eux, l’i𝐧𝐜𝐞𝐧𝐝𝐢𝐞 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐞 𝐫𝐚𝐟𝐟𝐢𝐧𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐞𝐧 𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐮𝐝, une situation qui perturbe la livraison des commandes déjà placées.
Enfin, la n𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐥é𝐠𝐢𝐬𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮 𝐙𝐢𝐦𝐛𝐚𝐛𝐰𝐞 concernant le paiement des droits et taxes remboursables pour les marchandises en transit constitue un poids pour les entreprises pétrolières.
Mais au-delà de tout, la FEC rassure que les stations ont disponibilisé du gasoil, principalement utilisé par l’industrie et qu’il n’y a aucun mouvement de grève déclenché par les pétroliers.
Ainsi, la FEC a sollicité l’intervention de l’autorité provinciale pour une solution temporaire concernant la pénurie des scellés électroniques auprès de la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA).
Pour rappel, c’est depuis plus d’une semaine qu’il s’observe une pénurie de carburants dans la ville de Lubumbashi.
Si les prix n’ont pas bougé aux stations services, les queqlues rares qui sont opérationnelles rationnent la vente de carburants compte tenu du stock limité.
Les quelques stations ayant tenté d’ouvrir sont submergées par des files interminables de motards et de chauffeurs, désespérés d’obtenir du carburant pour leurs engins. Ce qui entraîne, à certains endroits, des embouteillages montres.
Les plus grands bénéficiaires de cette crise de carburants sont les vendeurs ambulants communément appelés « Kadhafi » pour avoir doublé le prix de carburants vendus actuellement entre 7000 CDF et 10.000 CDF.
La deuxième conséquence concerne l’augmentation des prix de transport en commun. Le prix d’une course en taxi pour le centre-ville est passé de 1500 à 2000 voire 2500 CDF. Et ce, selon les humeurs des chauffeurs et les heures de pointe.
La FEC se tourne donc vers l’Autorité provinciale pour décanter cette pénurie qui paralyse la vie économique dans la province du Haut-Katanga.
Nadine FULA