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Genève : 3.000 morts et autant de blessés, Muyaya démontre la barbarie du Rwanda à Goma

A la Session spéciale du Conseil des Droits de l’Homme sur la République Démocratique du Congo, le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, a démontré les différentes facettes de la barbarie de l’armée rwandaise et de ses supplétifs.
Patrick Muyaya intervenait, ce vendredi 7 février 2025, à Genève en Suisse où les 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’ONU décideront d’envoyer ou pas en urgence une mission d’enquête sur les exactions commises dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Depuis la semaine dernière, la RDC a enregistré
des bombardements contre les camps des déplacés à Goma ; des attaques contre les civils ; des zones de refuge transformées en cibles militaires ; des attaques contre les casques bleus de la MONUSCO, contre la SamiRDC ; des exécutions sommaires ;
recrutement forcé des enfants ; des crimes de guerre, crimes contre l’humanité. Autant des barbaries de l’armée rwandaise et de ses supplétifs, d’après Patrick Muyaya.
Pour le Porte-parole du Gouvernement congolais, l’ONU est appellée à prendre une décision allant dans le sens de soulager la population meurtrie par cette atrocité.
« Dans la région de Goma privée d’eau et d’électricité, ces principes du droit international humanitaire ont été systématiquement violés. Les bombardements indiscriminés ont frappé des zones résidentielles, provoquant des déplacements massifs de populations et attaquant des camps de personnes déplacées internes. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle se déroule dans un contexte où des populations déjà vulnérables se trouvent prises au piège entre les forces rwandaises et leurs supplétifs de M23, notamment soutenus aussi par des acteurs extérieurs. », a-t-il indiqué.
Pour le Ministre Muyaya, le soutien du Rwanda au M23, documenté à plusieurs reprises, y compris par le Groupe d’experts mandaté par le Conseil de sécurité des Nations Unies, a alimenté la violence dans l’Est du pays depuis plus de 30 ans, exacerbant la guerre pour des raisons liées à l’exploitation des ressources minières stratégiques du Congo. »
« Nous rejetons fermement l’implication continue de certains États, notamment le Rwanda, dans le soutien logistique, militaire et financier à des groupes armés opérant sur notre territoire », a-t-il fustigé.
Émilie Mboyo