Monde : le coût de la tonne de cuivre à 10.000 USD fin 2024 fait l’affaire de la RDC et la Zambie

En moyenne, les prix du cuivre devraient s’établir autour de 10.265 dollars américains la tonne au cours du dernier trimestre 2024, selon les estimations de Fastmarkets.

Les analystes du cabinet d’information sur les prix des matières premières estiment que la pression à la hausse sur les prix de cuivre devrait être alimentée par des perspectives économiques positives aux États-Unis et en Chine.

Bien avant Fastmarkets, Goldman Sachs avait déjà annoncé une augmentation progressive du prix du cuivre au cours des prochains mois.

Pour les experts de la banque américaine, le métal rouge se négociera à 10.100 dollars américains la tonne en 2025. Ce qui devra entrainer d’ici la fin de l’année (2024), une hausse des revenus des producteurs de cuivre, d’abord pour les compagnies et ensuite pour les pays.

Deuxième producteur mondial de cuivre et premier producteur africain, la RDC est le premier pays concerné sur le continent africain par ces perspectives.

Le pays devrait enregistrer en 2024 une croissance de 4,5 % de sa production de cuivre selon BMI.

Pour les spécialistes, l’État congolais peut s’attendre à des redevances minières plus élevées, ainsi qu’une hausse des revenus d’exportations.

Selon les estimations de la Banque Centrale du Congo, la valeur des exportations de cuivre a atteint 23,2 milliards de dollars en 2023, soit 78,4 % des exportations totales de la RDC.

Le cuivre domine également le secteur minier et les revenus d’exportations de la Zambie, deuxième producteur africain du métal rouge.

Les mines zambiennes ont livré environ 700.000 tonnes de cuivre en 2023 et la production devrait osciller autour de 800.000 tonnes en 2024, rapporte le Zambia Institute for Policy Analysis and Research.

À moyen et à long terme, la RDC et la Zambie prévoient une hausse de leur production. La Zambie vise une production annuelle de 3 millions de tonnes de cuivre d’ici 2031, alors que la RDC devrait produire 3 millions de tonnes en 2024 ou en 2025, avec la montée en puissance de sa plus grande mine, Kamoa-Kakula. Ainsi, la RDC et la Zambie seront bien positionnées pour profiter de la hausse de la demande mondiale de cuivre attendue dans les années à venir.

Olivier KAFORO