RDC : 773 décès et 2.880 blessés, lourd bilan du carnage de l’armée rwandaise à Goma

Après quatre jours d’occupation de la ville de Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu, par l’armée rwandaise, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) a établi un bilan provisoire de 773 personnes tuées et 2.880 blessés.

Ce bilan provisoire a été évoqué, ce samedi 1er février 2025, par le Ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention sociale, Roger Samuel Kamba Mulamba, au cours d’un briefing organisé par le Ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya Katembwe.

« En quatre jours, nous avons déploré 773 décès dans les structures de soins. Nous ne comptons pas les blessés qui ne sont pas arrivés dans nos structures. Nos propres prestataires sont soumis à la même pression que la population. Par rapport au nombre des blessés, toujours dans les quatre jours, nous sommes arrivés à 2.880 blessés dans les structures de soins. La Croix-Rouge signale la présence des corps putréfiés. », a déclaré le Ministre de la Santé publique, Roger Samuel Kamba Mulamba.

D’après le Ministre de la Santé publique, la situation sanitaire dans la ville de Goma est très préoccupante, malgré les efforts d’un personnel de la santé dévoué et qui travaille sous la pression des militaires rwandais.

« La situation est effectivement grave en termes sanitaires. Parce que les premières conséquences de cette barbarie, c’est l’atteinte de la santé. Aussi bien la santé physique que la santé mentale. Dans notre pays où le système de la santé est déjà confronté à beaucoup d’autres urgences, cette crise vient aggraver ces urgences. Nous avons, durant quelques jours, vu le nombre des blessés monter de manière dramatique dans nos structures de soins. Les chiffrés que je vais donner ce sont des chiffres qui sont dans les structures de soins mais nous savons qu’il y a beaucoup des personnes-ressources blessées et d’autres décédées qui ne sont pas arrivées dans les structures de soins. », a-t-ildéclaré.

Pour le porte-parole du Gouvernement congolais, le Ministre Patrick Muyaya, ce qui se passe à Goma était impensable malgré l’attitude barbare reconnue à l’armée rewandaise.

« Nous savions que des rwandais étaient des barbares, nous savions qu’ils attaquaient des sites des déplacés mais jamais on pouvait penser qu’ils pouvaient commettre un tel carnage en plein jour dans la belle ville de Goma. ”, a déclaré Patrick Muyaya Katembwe.

5000 poches de sang nécessaires pour venir en aide aux blessés

Le Gouvernement congolais, par le biais du ministère de la Santé, a lancé, une campagne de collecte de sang.

Pour le Dr Roger Kamba Mulamba, « le sang une denrée très importante pour les forces de défense de la République Démocratique du Congo ».

Depuis le lancement de cette campagne, il y a 3 jours, 1200 poches de sang ont été déjà recueillies par les services du ministère de la Santé Canada publique.

« Nous, au niveau du ministère de la Santé nous avons vu cette montée du nombre des blessés, et nous avons envoyé des kits de thromatomogie. On pensait renvoyer encore mais on a pas pu le faire. L’autre chose que nous avons décidé de faire, c’est que nous avons lancé une campagne de collecte de sang. Je demande à tous les congolais de donner son sang. C’est une denrée très importante pour nos forces de défense. Ne pensez pas que si vous ne donnez pas quelqu’un d’autre donnera. Quand vous donnez du sang, vous permettez à un militaire de repartir au front. Nous avons lancé cette campagne au Palais du peuple et au Centre de transfusion sanguine situé dans la commune de Bandalungwa pour collecter au minimum 5000 poches se sang. Nous sommes, en trois jours, on a obtenuà plus de 1200 poches et donc je remercie les congolais qui font cet effort là. », a-t-il ajouté.

Lors de la réunion du Conseil des Ministres du ce vendredi 31 janvier 2025, le Président Félix Tshisekedi a invité le Gouvernement à prendre des mesures visant la réduction du train de vie des institutions, endéans 72 heures, pour dégager des économies afin d’octroyer une prime exceptionnelle aux soldats et policiers engagés dans le combat à l’Est du pays.

Mitterrand MASAMUNA