Secteur public
RDC: le contrôle et le recensement biométrique des agents publics visent la transparence dans la gestion des effectifs

Le Gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC), par l’entremise du ministère de la Fonction publique, de la Modernisation de l’Administration et de l’Innovation du Service public, compte initier dès avril 2025, un contrôle et un recensement biométrique des agents et fonctionnaires pris en charge par le budget annexe de l’Etat.
À travers cette initiative, l’Etat veut, à terme, maîtriser les effectifs. Il veut également rationaliser les dépenses de rémunération au sein de l’administration publique.
La proposition a été faite au cours du Conseil des Ministres tenu le 28 mars 2025, par le Vice-Premier Ministre en charge de la Fonction publique, Jean-Pierre Lihau Ebwa. Ce dernier a présenté des « initiatives importantes et a partagé des informations cruciales relatives aux projets en cours au sein du gouvernement ». Il a aussi souligné l’engagement du Gouvernement à œuvrer pour le développement et la modernisation du pays, tout en répondant aux préoccupations des citoyens.
Avant la mise en œuvre du projet, une note de service accompagnée d’un calendrier détaillé invitera les responsables de tous les services répertoriés dans la loi de finances 2025 comme bénéficiant des budgets annexes à se présenter devant le service compétent du ministère de la Fonction publique, en collaboration avec l’Inspection générale des Finances (IGF).
La démarche vise à garantir un processus de contrôle rigoureux et transparent, permettant d’évaluer l’utilisation des ressources et d’assurer une gestion efficace des budgets alloués.
Des responsables conviés devront procéder à la validation des actes juridiques établissant et organisant chaque structure concernée, ainsi que des listes déclaratives des agents actuellement en service au sein des entités concernées.
Le ministère de la Fonction publique initiera des mesures contraignantes à l’encontre des services qui ne se conformeront pas aux instructions établies. Un accent particulier est également mis sur la nécessité d’agir face aux services irrégulièrement constitués, dont les frais de fonctionnement et la charge de rémunération pèsent lourdement sur le Trésor public, en raison d’un personnel souvent pléthorique. Ces mesures visent à garantir une gestion saine et efficace des ressources publiques, indispensable au bon fonctionnement de l’administration.
Après la phase préliminaire, l’État procédera à l’identification biométrique individuelle sans délai, au plus tard le 1er juillet 2025.
Le processus d’assainissement devrait générer des économies significatives pour le Gouvernement.
Dans le cadre de la loi de finances 2025, l’État prend en charge 387 services bénéficiant des budgets annexes, pour un effectif déclaré de 46.460 agents.
Olivier KAFORO