RDC : en hausse, le prix du cuivre frôle la barre de 10.000 USD la tonne

Le prix d’une tonne de cuivre devrait enregistrer une légère hausse cette semaine, portant le prix de la tonne à 9.916,25 USD pour la période allant du 31 mars au 5 avril 2025.

D’après les projections de la Commission nationale des mercuriales du ministère du Commerce extérieur, cette augmentation représente une progression de 125,1 USD, soit 1,28 %, par rapport à la semaine précédente, où le cours s’établissait à 9.791,15 USD la tonne.

Cette hausse, bien que modérée, reflète la dynamique du marché des matières premières, influencée par divers facteurs, notamment la demande industrielle mondiale, les tensions géopolitiques et les fluctuations monétaires.

La montée des investissements dans les infrastructures et les énergies renouvelables contribue également à soutenir les cours du cuivre, un métal essentiel à de nombreux secteurs économiques.

La République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des principaux acteurs de ce marché.

Classée parmi les premiers producteurs mondiaux de cuivre, elle exporte l’essentiel de sa production vers les marchés asiatiques, européens et américains.

L’augmentation du prix de cette ressource pourrait donc avoir un impact positif sur l’économie congolaise, en renforçant ses recettes d’exportation.

En 2024, la RDC avait enregistré un volume record d’exportations de cuivre, au-delà de 3 millions de tonnes, soit une progression significative par rapport aux années précédentes.

Ce chiffre témoigne du rôle stratégique du pays dans l’approvisionnement mondial en métaux industriels, notamment dans le cadre de la transition énergétique et du développement technologique.

Cependant, malgré ces performances, des défis demeurent. La dépendance de la RDC aux variations des prix des matières premières expose son économie aux chocs extérieurs.

Une baisse soudaine du cours du cuivre, causée par un ralentissement de la demande chinoise ou par l’augmentation de l’offre d’autres pays producteurs, pourrait affecter les revenus du pays et fragiliser son budget national.

Par ailleurs, la gestion des revenus issus du cuivre reste un enjeu majeur. Une meilleure redistribution de cette richesse pourrait favoriser le développement des infrastructures, l’éducation et les services sociaux, essentiels pour améliorer les conditions de vie des congolais.

La transparence dans l’exploitation minière et la lutte contre la corruption sont donc des éléments clés pour maximiser les bénéfices de cette manne minérale.

L’industrie minière congolaise doit également faire face à des défis environnementaux et sociaux.

En effet, l’exploitation intensive du cuivre entraîne souvent des impacts négatifs sur l’environnement et les communautés locales.

Le respect des normes environnementales et des droits des travailleurs est crucial pour garantir une exploitation durable et équitable de cette ressource.

Mitterrand MASAMUNA