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RDC : Dix pêcheurs ougandais arrêtés sur le lac Édouard pour violation des limites lacustres congolaises

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RDC : Dix pêcheurs Ougandais arrêtés sur le lac Édouard pour violation des limites!

Les forces de la marine congolaise ont intercepté et arrêté le vendredi 31 juillet 2020 dix pêcheurs ougandais pour violation des limites frontalières sur le lac Édouard. Au moins cinq pirogues de pêche ont été saisies lors de cette opération.

D’après la Fédération des Comités Pêcheurs Individuels du Lac Édouard (FECOPILE) qui a livré cette information, ces pêcheurs ougandais arrêtés sont placés en garde à vue au port de Kasindi, dans le territoire de Beni, province du Nord-Kivu. Contacté par Zoom eco, le secrétaire exécutif de la FECOPILE, Josué Mukura, pense que la sanction doit être exemplaire contre ces pêcheurs ougandais conformément à la législation congolaise. Selon lui, ces sujets ougandais sont de vrais hors-la-loi et ils doivent subir le même sort qu’ont connu leurs collègues congolais en Ouganda il y a quelques jours, pour la même infraction et ce ne sera que justice.

« Cette arrestation vient prouver à la face du monde que ce n’est pas seulement l’Ouganda qui a la force d’arrêter les pêcheurs congolais, mais la RDC est aussi capable de faire de même pour tout pêcheur étranger qui viole notre loi maritime. De la manière dont nos pêcheurs ont longtemps croupi dans les prisons ougandaises pendant plusieurs années, c’est de la même manière que ces pêcheurs ougandais doivent subir la rigueur de la loi de la RDC, car ils ont violé les limites lacustres », a-t-il souhaité.

Entre temps, renseigne une source locale, la marine lugandaise a, en représailles, saisi 10 pirogues congolaises et torturé plus de 30 pêcheurs congolais dont 20 actuellement pris en charge au niveau de la pêcherie de Nyakakoma (à Rutshuru). Une dizaine d’autres pêcheurs ayant subi la barbarie des forces maritimes ougandaises serait prise en charge au niveau de la pêcherie de Kasindi.

« Nous demandons à nos autorités de ne pas libérer ces pêcheurs ougandais. Que nos autorités s’investissent aussi pour que nos matériels arbitrairement saisis en Ouganda soient restitués. Il y a également plus de 100 moteurs de nos pêcheurs qui sont saisis en Ouganda. C’est inadmissible », a soutenu la source.

Rappelons par ailleurs qu’environ 80 pêcheurs congolais ont été libérés des prisons ougandaises par grâce présidentielle au mois de mai dernier, après avoir passé 2 ans et 8 mois en détention sur une peine de 3 ans leur infligée par la justice ougandaise. Il a été reproché à ce groupe de congolais le fait d’avoir violé les limites lacustres de l’Ouganda.

Des spécialistes indiquent que dans le lac Edouard, la limitation des frontières entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda n’est pas facile à « reconnaître« . Très souvent, indiquent d’autres sources, les pêcheurs des deux pays sont exposés à l’arrestation et à la confiscation de leurs matériaux en cas de violation des frontières lacustres. Il s’agit pourtant de la même eau, dans laquelle les poissons circulent librement.

Ainsi, les cas d’arrestation de pêcheurs congolais et ougandais se multiplient ces derniers temps, autour de l’exploitation des ressources halieutiques du lac Edouard, frontalier des deux pays voisins.

Si la marine ougandaise interpelle à tout moment des pêcheurs congolais et arrive à saisir leurs intrants de pêche, sous prétexte de pêche illicite dans les eaux ougandaises, en violation des frontières, les services congolais de sécurité interpellent eux aussi des pêcheurs ougandais pour le même motif.

De part et d’autre l’on se surveille mutuellement et gare à celui qui franchit l’interdit.

Au mois de mai dernier, une vingtaine de pêcheurs congolais venus de la localité de Kyavinyonge ont été arrêtés par la marine ougandaise «pour avoir violé la frontière lacustre et pêché dans les eaux territoriales ougandaises». Ces pêcheurs ont dû verser une amende de 1.600$ pour recouvrer la liberté, après avoir passé une quinzaine de jours en détention dans la prison de Rusese, en Ouganda-voisin.

Olivier Kamo

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