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DRC Mining Week 2024 : l’Ambassadeur Nicolas Berlanga encourage les investissements dans les infrastructures

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Il s’observe une croissance du secteur minier en République Démocratique du Congo (RDC). Mais à côté de ce boum minier, il subsiste beaucoup de lacunes en matière d’infrastructures que ce soit routières, ferroviaires, et surtout énergétiques.

Intervenant, le vendredi 14 juin 2024, dans l’un des panels lors de la DRC Mining Week, Nicolas Berlanga Martinez, Ambassadeur de la délégation de l’Union européenne en RDC, a insisté sur les priorités dans le secteur des infrastructures.

D’après Nicolas Berlanga Martinez, bien au-delà des questions des minerais, il faut parler des infrastructures.

C’est dans ce cadre que l’Union européenne et les Etats-Unis aident à trouver des financements pour le projet du corridor de Lobito.

En effet, la République Démocratique du Congo, l’Angola et la Zambie ont l’ambition de rénover des anciennes voies de commerces issues de la colonisation. Il s’agit de la ligne ferroviaire qui relie le Nord-Est de la Zambie au Port angolais de Lobito, en passant par la RDC.

A elle seule, la RDC renferme plus de deux tiers des ressources exploitées de cobalt dans le monde. Un minerai qui entre dans la composition des piles au lithium. Alors, pour éviter les files de camions à la frontière, la RDC et la Zambie ont décidé de réhabiliter l’ancienne voie de chemin de fer qui reliait les mines congolaises au Sud de l’Angola, le corridor qui porte le nom de sa ville d’arrivée : Lobito.

Fin octobre 2023, les Etats-Unis et l’Union européenne se sont engagés à soutenir ce projet en aidant par exemple dans la recherche d’investisseurs.

Washington évalue le coût des travaux à plus d’un milliard de dollars. Mais ces infrastructures, tournées vers la façade atlantique, permettraient de marquer des points face à la Chine.

L’Ambassadeur de l’Union européenne en RDC a rappelé les avantages qu’apporterait le Corridor de Lobito. Ce qui permettrait de
reduire le délai, le coût de transport de l’exploitation de minerais.

Le diplomate européen a suggéré par exemple que le Gouvernement puisse demander des appuis pour la renégociation dans le secteur ferroviaire qui ne doit pas se concentrer uniquement sur le transport des minerais mais penser aussi aux passagers et produits agricoles.

D’après lui, désenclaver le pays va favoriser la diversification de l’économie. Mais pour y arriver, il faut de bonnes infrastructures.

Pour sa part, Rodolph Kembukuswa, Directeur Général, AGL RDC, a déploré quelques aspects non pris en compte dans ce projet.

D’abord, le Corridor de Lobito tient à coeur, a-t-il rappelé, car il aspire beaucoup d’enthousiasme. Mais à côté plusieurs inquiétudes, notamment le fait que beaucoup d’aspects régionaux n’ont pas été pris en compte par le Gouvernement respectif de trois pays concernés.

Aussi, le retard pris dans la partie congolaise. En effet, il reste la petite section de la RDC qui n’est pas encore réfectionnée, ce qui freine le processus.

Du côté de l’Angola, tout est déjà fait. Le chemin de fer de 1.348 kilomètres de Lobito à Luao est complètement construit, les routes déjà faites, l’aéroport international de Lobito, le terminal minéralier, pétrolier, le port sec, tout est fait du côté de l’Angola depuis 2014.

Par contre côté RDC, en revanche, les 427 kilomètres constituent les véritables goulots d’étranglement. D’autant plus que l’état du chemin de fer laisse à désirer. Il y a pas encore eu d’investissement de la part du Gouvernement congolais. L’option n’est pas encore levée pour refaire ce chemin de fer. », a-t-il expliqué.

Me Nicolas Dupont, Associé Principal, Liedekerke, Belgique a plutôt évoqué la
difficulté à mobiliser des financements dans ce secteur à cause de la méfiance des bailleurs. Ces derniers doutent de la capacité de remboursement. Il a donc suggéré le recours au partenariat privé qui a pour avantage le partage de risques, le transfert des infrastructures à l’issue du partenariat.
Il a déploré aussi la multiplication d’interlocuteurs qui complique la négociation, voire la réalisation du projet. Il faut avoir un seul point de contact, a-t-il indiqué.

Ce panel a répondu à plusieurs questionnements à savoir : Comment combler les lacunes en matière d’infrastructures dans le pays et dans la région? ; que faut-il faire et quelles sont les priorités ? Pourquoi l’écart entre le développement des infrastructures et l’exploitation des ressources minérales en RDC est-il si important ? Comment accroître la main-d’œuvre qualifiée pour concevoir, mettre en œuvre et entretenir des infrastructures de bonne qualité dans le pays ? Initiative du port de Lobito : comment la RDC et toute la région des Grands Lacs accueillent-elles ce projet ?

Nadine FULA

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