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Akinwumi Adesina : « l’Afrique doit cesser d’être un musée de la pauvreté »

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Adesina @Zoom eco

Le président de la Banque africaine de développement (BDA), Akinwumi Adesina estime que l’Afrique ne doit plus être un musée de la pauvreté. D’où, la nécessité d’accélérer l’industrialisation du continent afin de réaliser cette ambition noble d’autant plus que les africains sont fatigués de la pauvreté. Il a fait cette déclaration lors de la conférence de presse tenu le jour de l’ouverture des travaux des Assemblées annuelles de la BAD qui se tiennent à Busan en Corée du Sud.

 

« L’Afrique doit cesser d’être un musée de la pauvreté. Son peuple est déterminé à inverser cette tendance. L’avenir des jeunes Africains ne sont pas en Europe, leur destin est de ne pas mettre fin à leur vie dans la mer Méditerranée », a – t – il souligné.

D’ici à 2050, environ 580 millions de jeunes Africains devront être déversés sur le marché du travail, d’après les statistiques de la BAD.

35 milliards USD à investir en 10 ans

L’un des meilleurs moyens de sortir l’Afrique de la pauvreté demeure l’accélération de son industrialisation. En effet, les prix volatils des matières premières au cours des dernières années ont durement frappé de nombreux pays africains dont la Rd Congo. Cette réalité forge la conviction des visionnaires sur l’urgence de diversifier les économies assises sur l’exploitation et l’exportation des ressources naturelles sans valeur ajoutée aucune.

« Nous sommes convaincus que toute création de valeur ajoutée pour les économies africaines passe par l’industrialisation. Dans l’agriculture, par exemple, nous pouvons mettre en place avec succès des zones de transformation pour les matières premières agricoles. Pour l’Afrique, l’industrialisation n’est pas une option, mais une nécessité absolue », a indiqué Adesina.

Pour y parvenir, la Banque africaine de développement entend investir 35 milliards de dollars américains au cours des 10 prochaines années afin de soutenir l’industrialisation en Afrique.

Industrialisation, trois prérequis

Trois conditions devraient être réunies pour permettre à l’Afrique de s’engager résolument sur la voie de l’industrialisation. Le patron de la BAD a évoqué le leadership politique clair et direct ; le renforcement des capacités des ressources humaines (notamment par la science) ; et, l’investissement dans les nouvelles technologies et les innovations.

A lui d’ajouter :  » Nous ne devons pas oublier de considérer le rôle des communautés locales dans nos politiques d’industrialisation. C’est parce que la question des compétences est importante pour parvenir à une industrialisation inclusive. Nous devons également adopter un environnement d’affaires sain et incitatif. « 

Appelant l’ensemble de l’Afrique à s’inspirer des expériences industrielles dans d’autres parties du monde, M. Adesina a néanmoins mis en garde contre la simple copie et le collage.

« Toutes les parties du monde ont été inspirées par des modèles de réussite industrielle ailleurs. De ce point de vue, l’Afrique peut également s’inspirer de l’excellence industrielle coréenne sans recourir à des tentatives paresseuses de la reproduire », a – t – il insisté.

A RE(LIRE) : BAD et ONUDI s’engagent à booster l’industrialisation du continent !

 

Modèle coréen, cas d’école

A tout prendre, des pays africains participants à ces Assemblées annuelles espèrent que le « modèle coréen » fournira des idées utiles pour accélérer l’industrialisation de l’Afrique. Car, avant d’être un pays développé, la Corée du Sud est en passée par des épreuves qui ressemblent à celles connues par nombre de pays africains.

En effet, après la guerre de Corée en 1953, Séoul a mis en œuvre un certain nombre de priorités axées sur un très fort leadership politique, un culte de l’entrepreneuriat, un investissement sans limite dans l’éducation, et, une stratégie industrielle à la fois originale et unique.

Conséquence, son produit intérieur brut par habitant est passé, en un demi siècle, d’une cinquantaine de dollars américains (comme la plupart de pays africains) à plus de 30 000 dollars américains actuellement.

Pour rappel, environ 3 000 participants prennent par aux Assemblées annuelles de la BAD à Busan du 21 au 25 mai 2018. Ces échanges portent sur « l’accélération de l’industrialisation de l’Afrique.»

Emilie MBOYO | Zoom Eco

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