RDC : Le choc Kamoa-Kakula freine les exportations de cuivre

Le recul de 17 % des exportations de cuivre de la RDC à fin septembre 2025 marque un coup d’arrêt après plusieurs années de croissance, sous l’effet des contraintes opérationnelles de Kamoa-Kakula.

Si des prix internationaux encore soutenus amortissent partiellement le choc, la baisse des volumes met en lumière la forte dépendance des recettes d’exportation congolaises à quelques grands projets miniers.

Au-delà des volumes, le recul de 17 % des exportations de cuivre de la République Démocratique du Congo (RDC) à fin septembre 2025 pourrait peser sur les recettes d’exportation du pays, alors que le cuivre demeure l’un des principaux pourvoyeurs de devises. Cette contraction survient dans un contexte de prix internationaux relativement soutenus, ce qui limite partiellement l’impact sur les revenus, sans toutefois compenser la perte de tonnage.

La chute des exportations au deuxième trimestre, combinée à la révision à la baisse de la production de Kamoa-Kakula, expose la dépendance des finances publiques et de la balance commerciale aux performances de quelques grands projets miniers. À court terme, la stabilité des productions de Glencore et la montée en puissance progressive des actifs de CMOC pourraient amortir le choc.

À moyen terme, la trajectoire des recettes minières dépendra autant de la normalisation des opérations à Kamoa-Kakula que de l’évolution des cours mondiaux du cuivre, dans un marché porté par la transition énergétique mais exposé à une forte volatilité.

Olivier KAFORO