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RDC : la décision de Tshisekedi attendue sur la gestion « controversée » de fonds Covid-19 !
Au ministère de la Santé publique, le titulaire Eteni Longondo et l’adjoint Albert Mpeti sont à couteaux tirés. A la base : la gestion des fonds de riposte au coronavirus en Rd Congo. Ce climat de suspicion les expose mutuellement à des enquêtes judiciaires.
Ce « scandale » est-il annonciateur d’un nouveau procès, celui de la gestion des fonds Covid-19 ? Peut-être, estiment d’aucuns.
Tout dépend de l’appréciation de la gravité des faits d’abord au niveau du premier ministre, ensuite à celui du président de la République, tous deux engagés à faire appliquer la tolérance zéro dans la lutte contre la corruption dans toutes ses formes.
#RDC: Pendant ce temps, le ministre de la santé Eteni Longondo, membre de l'UDPS et son vice ministre Albert M'peti, membre du FCC, se neutralisent sur la gestion financière de la risposte contre le Covid19 pic.twitter.com/JBiDIGKDQk
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) July 9, 2020
A ce stade, les faits révélés sur la place publique irritent les esprits et nombreux attendent voir clair sur sur ce dossier à multiple fichiers.
Le premier, c’est l’affaire de 200 000 USD des travaux de désinfection du Palais du peuple. D’après le ministre de la Santé, certains documents étaient faux, des adresses des certains fournisseurs du prestataire sont introuvables et il y a eu surfacturation.
Quand bien même 80 000 USD de cette facture ont été payés et que 120 000 USD ont été reversés au trésor public, des congolais voudraient connaître toute la vérité autour de la passation de ce marché public.
Le deuxième, concerne la « dénonciation » confidentielle des actes de mégestion des fonds Covid-19 du ministre de la Santé par son adjoint auprès du premier ministre.
Le courrier largement partagé sur les réseaux sociaux et dans la presse reprend des allégations sulfureuses à charge du Dr. Eteni Longondo : « gestion calamiteuse et opaque de ces fonds» caractérisée selon l’intime conviction de son auteur par la « gabegie financière» et d’un «affairisme» au ministère de la Santé.
Le dernier fichier a trait à la prise en charge des équipes de riposte contre la Covid-19. Malgré les explications fournies jusque-là, nombreux restent sur leur soif de comprendre comment les combattants de la pandémie, entament un quatrième mois sans avoir touchés à leurs primes.
#RDC les équipes de riposte #Covid19 sont impayées depuis 3 mois. Ces combattants de la pandémie entament leur 4e mois sur fond de grève.Ce qui suscite moult questions dans l’opinion. L’intervention du Père de la Nation sollicitée | @LongondoEteni @CMR_Covid19_RDC @Presidence_RDC pic.twitter.com/JDa5acsvt0
— Zoom Eco (@Zoom_eco) July 4, 2020
Cela devient grave lorsque le peuple sait que ce ne sont pas les moyens qui manquent à l’Etat qui a bénéficié des appuis financiers notamment du FMI pour faire face à la riposte.
Pire encore, le chef de l’Etat avait, lors de la 30ème réunion du Conseil des ministres tenue le 8 mai dernier, déploré le non-paiement des salaires et primes du personnel soignant et autres accompagnateurs et demandé que cette situation soit réglée au plus vite.
A RE(LIRE) : six constats et solutions de Tshisekedi liés à la prise en charge de la riposte au Covid-19
Au demeurant, des analystes et observateurs attendent des décisions claires et conséquentes de la part du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, au terme du Conseil des ministres de ce vendredi 10 juillet 2020.
Puisque ce dossier concerne les fonds publics, d’aucuns estiment qu’il pourrait être possible que le chef de l’Etat recoure aux services de l’Inspection générale des finances (IGF) ou alors confier l’affaire au procureur général près la Cour de cassation pour des enquêtes.
N’est-ce pas que l’Etat de droit passe notamment par un respect strict des principes de bonne gouvernance qui doit se traduire notamment par une gestion stricte et orthodoxe des deniers publics?
Zoom Eco