Economie
Partenariat stratégique RDC-USA: Daniel Mukoko détaille les enjeux de l’accord bilatéral

La transparence et la responsabilité dans le cadre du partenariat stratégique entre les Etats-Unis et la République Démocratique du Congo étaient au cœur du briefing organisé, ce mardi 30 décembre 2025. Objectif : Eclairer l’opinion publique sur la portée et les implications des accords pour la République démocratique du Congo (RDC).
Selon le Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko, les accords de Washington regroupent trois textes majeurs : l’accord de paix signé le 27 juin 2025, la mise en place d’un cadre d’intégration économique régionale conditionné à la réalisation de projets précis, et l’accord de partenariat stratégique entre la RDC et les États-Unis d’Amérique, au cœur de ce briefing.
Contrairement à certaines interprétations, les discussions de Washington ne se limitaient pas à un dialogue trilatéral RDC-Rwanda-États-Unis, mais comprenaient également une dimension bilatérale majeure entre Kinshasa et Washington.
Les autorités congolaises ont rappelé que les textes sont publics et accessibles, conformément à la volonté de transparence affichée.
Le Vice-Premier Ministre Mukoko Samba a présenté les principaux axes de l’accord de partenariat stratégique, accompagné d’un mémorandum spécifique sur la sécurité.
Par ce partenariat, la RDC rejoint le cercle restreint des pays africains bénéficiant d’une coopération privilégiée avec les États-Unis, marquant une étape importante dans son développement économique.
« L’accord prévoit un forum bilatéral tous les deux ans pour examiner les questions de coopération dans les contextes national, régional et mondial, ainsi qu’une revue triennale pour actualiser et renforcer le partenariat. En cas de retrait, un préavis écrit de cinq ans est exigé, garantissant la durabilité des engagements. », a expliqué Daniel Mukoko.
Le partenariat repose sur quatre piliers : la coopération économique et commerciale ; la sécurité et la défense ; la science, la technologie et l’éducation ; et la gouvernance, incluant réformes judiciaires et lutte contre la corruption.
L’accord vise à concilier les intérêts des deux pays : les États-Unis recherchent un accès sécurisé aux minerais critiques, tandis que la RDC ambitionne l’industrialisation et la transformation locale de ses ressources. Il couvre également l’énergie, les infrastructures, la logistique, les routes et les ports. Trois catégories de projets sont prévues : les projets stratégiques désignés par la RDC (comme Inga et le corridor de Lobito), les projets miniers sur des concessions entièrement étatiques, et ceux sur des concessions où l’État n’est pas majoritaire mais peut accueillir de nouveaux investisseurs.
Un comité directeur conjoint, avec représentants congolais et américains, supervisera et validera les projets, sa première réunion étant prévue dans les 90 jours suivant l’entrée en vigueur de l’accord le 4 décembre.
L’accord insiste sur l’amélioration du climat des affaires, sans régime fiscal ou juridique dérogatoire, et souligne l’importance de la gouvernance, de la lutte contre la corruption et de l’encadrement de l’exploitation minière artisanale.
Enfin, Daniel Mukoko a précisé qu’aucune cession de mines ni contrat avec des investisseurs spécifiques n’a été signé à ce stade : ceux-ci interviendront ultérieurement, dans un cadre conjoint et transparent entre la RDC et les États-Unis.
AGNES KAYEMBE





















