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RDC : chiffré à 1,2 milliard USD, le contrat pour la production de cartes d’identités est annulé
Le contrat de 1,2 milliard de dollars américains pour la production de cartes d’identité nationale biométrique en République Démocratique du Congo (RDC), signé avec le consortium français Idemia et l’entreprise locale Afritech, a été annulé le 12 août 2024.
Cette décision fait suite à des allégations d’irrégularités financières et de surfacturation révélées par l’Inspection générale des finances (IGF) quelques mois plus tôt.
Richard Ilunga, Directeur général de l’Office national d’identification de la population (ONIP), a confirmé l’annulation, précisant que la décision avait été prise lors d’une réunion entre le Gouvernement congolais et les entreprises impliquées.
Ce projet, qui devait moderniser l’identification en RDC, est désormais mis en pause, laissant les citoyens sans solution d’identification fiable.
L’annulation de ce contrat soulève des questions sur la transparence et la gestion des fonds publics en RDC.
Les autorités avaient initialement promis que ce projet serait un tournant pour le pays qui n’a pas délivré de nouvelles cartes d’identité depuis près de 40 ans.
Le Président Félix Tshisekedi avait fait de l’identification biométrique une priorité de son mandat, espérant ainsi améliorer la gouvernance et la sécurité.
Le consortium Idemia, qui a également annoncé l’annulation, a exprimé son engagement à soutenir la RDC dans sa quête d’une identification sécurisée pour ses citoyens. Cependant, la situation actuelle remet en question la capacité du pays à mener à bien des projets d’envergure, surtout dans un contexte où la confiance du public envers les institutions est déjà fragile.
En parallèle, l’ONIP a déclaré qu’il chercherait des alternatives pour continuer à fournir des cartes d’identité aux congolais, tout en excluant les acteurs impliqués dans le précédent contrat.
La même source renseigne également que l’Hôtel de monnaie de la Banque Centrale du Congo devrait continuer les opérations de délivrance des cartes d’identité nationale.
Ce scandale met en lumière la complexité des projets de développement en RDC, où les enjeux économiques, politiques et sociaux se croisent.
La suite des événements sera déterminante pour l’avenir de l’identification nationale et la confiance des congolais envers leurs institutions.
Mitterrand MASAMUNA
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