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RDC : le M23 exécute des personnes soupçonnées d’être en contact avec l’armée loyaliste (Témoignage)

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M23

Dans les territoires occupés par les terroristes du M23 appuyés par certains pays voisins de la République Démocratique du Congo (RDC) dont le Rwanda, des personnes soupçonnées à tort ou à raison d’être en contact direct ou indirect avec les militaires des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) sont tout de suite exécutées sans autre forme de procès.

Cette situation préoccupe les habitants des zones occupées qui en appellent au renforcement de leur sécurité ainsi qu’au rétablissement rapide de la situation sécuritaire de la région.

Dans un communiqué rendu public le lundi 25 juillet 2022, Human Rights Watch a relaté la situation d’un père de famille exécuté par les terroristes du M23.

« A Ruvumu, une mère de cinq enfants et âgée de 35 ans a déclaré avoir entendu des coups de feu alors qu’elle se cachait avec son plus jeune enfant et d’autres villageois, au petit matin, dans une maison proche de celle de ses parents. Quelques heures plus tard, alors qu’elle et d’autres personnes regardaient en entrouvrant la porte de la maison, elle a vu quatre rebelles en tenue militaire faire sortir son père de sa maison, les mains attachées dans le dos. », relaye le communiqué.

Elle dit avoir entendu l’un d’eux crier à son père en kinyarwanda : « C’est toi qui as montré aux militaires où nous étions cachés ! », puis avoir entendu des coups de feu. « Quand nous sommes sortis, sentant un calme, pour trouver où nous mettre à l’abri, j’ai vu le cadavre de mon père au sol » a-t-elle expliqué. Et d’ajouter : « On lui avait tiré une balle dans la poitrine et il avait toujours les mains ligotées dans son dos ».

Dans une déclaration du 17 juillet, le M23 a rejeté les conclusions de Human Rights Watch.

Dès le 24 juin 2022, le groupe rebelle avait nié avoir commis des meurtres à Ruvumu, imputant ces tuéries aux Forces Démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais majoritairement hutu opérant en RDCongo, et aux Nyatura, un groupe armé congolais qui s’est engagé à protéger les communautés hutus.

Depuis le mois de mai 2022, le M23 a fait preuve d’une puissance de feu et de capacités défensives accrues qui ont permis au groupe de déborder les troupes congolaises soutenues par l’ONU et de contrôler une partie de territoire. Des sources onusiennes et un haut responsable des services de sécurité congolais ont indiqué qu’un soutien étranger pourrait expliquer l’approvisionnement régulier en munitions du M23 et sa capacité à tirer des barrages de mortier pendant plusieurs heures consécutives.

Le Rwanda et l’Ouganda ont soutenu le M23 par le passé, a déclaré Human Rights Watch.

Rappelons que le 14 juin, l’Ambassade des États-Unis en RD Congo s’est dite « extrêmement préoccupée par les récents combats dans l’Est [de la RD Congo] et par la présence signalée de forces rwandaises sur le territoire [de la RD Congo]. »

Le groupe d’experts des Nations-Unies sur la RD Congo, mandaté par le Conseil de sécurité des Nations-Unies pour surveiller la mise en œuvre de son régime de sanctions, a indiqué dans son rapport de juin que « la présence d’individus portant des uniformes de la Force de défense rwandaise (Rwanda Defence Force, RDF) dans des camps du M23 situés en [RD] Congo, [avait] été confirmé[e] par des images aériennes et des preuves photographiques ».

Le Gouvernement du Rwanda a démenti à plusieurs reprises qu’il soutenait le M23, directement ou indirectement.

Olivier KAFORO

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