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Afrique : Africa Finance Corporation s’associe au projet du corridor ferroviaire de Lobito

L’Africa Finance Corporation ( AFC) s’est associée à la Zambie et à l’Angola via un accord de concession afin de moderniser le corridor ferroviaire de Lobito au cours d’une cérémonie pilotée par le Secrétaire d’État américain Antony Bliken et le partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales.
Ledit accord vise à moderniser les infrastructures couplées des investissements pour construire une nouvelle voie ferrée.
Ainsi, l’institution s’ajoute sur la liste des bailleurs de fonds dudit projet, à l’instar des États-Unis d’Amérique, l’Union européenne, l’Italie, et la Banque de développement de l’Afrique australe.
Aujourd’hui, plusieurs experts du continent s’accordent à dire que le Port de Lobito, une fois terminé, devrait constituer un maillon clé dans l’économie régionale incluant l’Angola, la République Démocratique du Congo ainsi que la Zambie.
Insights par pays !
D’après des récentes estimations, la République Démocratique du Congo produit 70% de l’offre mondiale du cobalt, et d’importantes quantités de cuivre, dont une grande partie devrait transiter par Lobito.
À l’aune de ce qui suit, des experts prévoient que le corridor de Lobito pourrait gérer 3 millions de tonnes de fret minier par an d’ici 2030, en pleine expansion des secteurs miniers.
La Zambie, poursuivent des experts, est également un acteur majeur dans l’exportation de cuivre, avec une production annuelle dépassant 800.000 tonnes.
Ainsi, renseignent des experts, le port de Lobito est appelé à devenir une alternative logistique clé à d’autres ports surchargés comme celui de Dar-es-Salaam ou Beira.
Investissements dans les infrastructures !
Pour améliorer sa capacité d’accueil et ses infrastructures, des investissements à hauteur de 1,5 milliard de dollars ont été alloués afin de relier Lobito aux mines de cuivre et de cobalt de la République Démocratique du Congo et de la Zambie.
Selon les estimations, le projet vise à faire passer la capacité de manutention du port à 5 millions de tonnes des marchandises par an d’ici à 2025, contre seulement environ 2 millions de tonnes actuellement.
Impact socioéconomique direct
Suivant des insights calqués dans ce sens, il ressort que le développement du port de Lobito pourrait générer jusqu’à 500.000 emplois directs et indirects dans la région, avec des effets positifs sur l’économie locale, notamment dans les secteurs de la logistique, du transport et des services.
Par ailleurs, les mêmes données publiées par des think tank basés sur le continent renseignent que les recettes liées à l’activité du port et du corridor ferroviaire sont estimées à 3 milliards de dollars américains par an, d’ici 2035.
Il sied d’indiquer que la dernière expédition de cuivre effectuée par Trafigura via le corridor le 22 août 2024, de la République Démocratique du Congo vers le port de Baltimore, a mis 6 jours pour arriver de Kolwezi à Lobito, soit environ une semaine, contrairement à la moyenne habituelle de 2 semaines.
Flory Musiswa