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COP 30 : 95% des pays n’ont toujours pas soumis leurs engagements climatiques pour 2035

Alors que la planète exige un sursaut climatique, le retard dans la soumission des Contributions Déterminées au niveau National (NDCs) met en lumière un enjeu crucial : la faible implication des États dans l’actualisation de leurs engagements climatiques, selon une analyse de Carbone Brief.
La République Démocratique du Congo (RDC), pays clé dans la lutte contre le changement climatique en raison de son immense couvert forestier, n’a toujours pas soumis son NDC pour 2035. Cette absence interroge sur la capacité du pays à peser dans les négociations climatiques mondiales et à valoriser son rôle de « pays-solution » face au dérèglement climatique.
La République Démocratique du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l’Amazonie, un puits de carbone essentiel pour la régulation du climat planétaire.
Certains analystes estiment que l’absence de la contribution du pays renforcerait l’idée d’un manque de stratégie claire en matière de transition énergétique et de préservation de ses écosystèmes.
Malgré plusieurs engagements pris lors des précédentes COP, le pays peine à concilier exploitation des ressources naturelles et protection de l’environnement.
Un manque de soutien structurel et financier
L’un des freins majeurs à la soumission des engagements climatiques par les pays africains, y compris la RDC, réside dans la faiblesse des financements climatiques.
Alors que les pays développés peinent à honorer leurs promesses d’aide de 100 milliards de dollars par an aux nations vulnérables, la RDC fait face à des priorités budgétaires qui relèguent souvent l’action climatique au second plan.
Quelles perspectives pour la RDC ?
Pour les experts, si la RDC veut jouer un rôle stratégique à la COP30, elle devra impérativement :
1. Finaliser et soumettre un NDC ambitieux mettant en avant ses capacités d’absorption carbone et ses besoins en financements.
2. Valoriser ses atouts écologiques dans les négociations internationales pour obtenir des compensations financières à la hauteur de son rôle climatique.
3. Équilibrer exploitation des ressources et conservation en intégrant pleinement le climat dans ses politiques minières et énergétiques.
L’absence de soumission des NDCs par la RDC est un signal d’alerte. Si le pays veut être reconnu comme un acteur majeur de la lutte climatique, il devrait accélérer son engagement et renforcer sa diplomatie environnementale, concluent-Ils.
Flory Musiswa