Quantcast
Connect with us

Autres actualités

Kinshasa : 75 morts et plus de 11.000 sinistrés des inondations, l’État promet des mesures urgentes

Published

on

IMG 5792

Face à une catastrophe humaine et urbaine d’une rare intensité due aux pluies diluviennes qui se sont abbatues dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril 2025 à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a convoqué, le mardi 15 avril 2025, une réunion de crise à la cité de l’Union africaine. Objectif : dresser le bilan chiffré à 75 morts dont 11.000 sinistrés, et enclencher une réponse d’urgence après les inondations meurtrières qui ont frappé la capitale congolaise.

Dans sa communication, le Gouvernement congolais officialise l’ampleur du drame.

« Septante-cinq (75) compatriotes sont décédés, plus de 11.000 sont sinistrés aujourd’hui et sont hébergés dans 4 sites », a déclaré Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et des Médias, à l’issue de ladite réunion de crise dirigée par le Président Félix Tshisekedi.

Cette rencontre, qui a rassemblé les autorités centrales, provinciales et municipales, visait à évaluer la gravité de la situation et adopter des mesures immédiates.

Une cellule de crise s’était réunie, le lundi 14 avril 2025, autour de la Premier Ministre, Judith Suminwa, pour établir un état des besoins.

D’après le porte-parole du Gouvernement, « des mesures concrètes seront annoncées dans les jours à venir », notamment la démolition systématique des constructions érigées dans les zones non aedificandi, ces espaces interdits à la construction mais régulièrement envahis par une urbanisation anarchique.

Pour les experts du secteur, cette crise est le résultat d’un long laxisme dans la planification urbaine. Ils pointent du doigt le non-respect des normes d’occupation du sol et l’absence d’un plan directeur actualisé.

« Kinshasa s’étale, mais ne s’organise pas. Tant qu’on ne rétablit pas une autorité claire sur l’espace urbain, ces tragédies se répéteront. », soutiennent-ils.

Du côté de la démographie, la tendance est préoccupante.

« Une capitale de plus de 15 millions d’habitants avec une croissance de près de 4 % par an, sans infrastructures adaptées, devient un piège mortel. », alerte un spécialiste en géographie humaine.

Pour ces derniers, l’urgence est double : désengorger les zones à risque et planifier un développement structuré des périphéries.

Entre les chiffres tragiques et les promesses politiques, la ville de Kinshasa, meurtrie et submergée, attend désormais des actes forts. La question n’est plus de savoir si l’on doit agir, mais si l’on saura agir à temps, concluent les experts.

Flory MUSISWA

Advertisement
Advertisement Zoomeco

Edito

ZoomEco TV