RDC : Les dépôts bancaires de la clientèle atteignent 15,7 milliards USD à fin novembre 2025

Les dépôts de la clientèle dans le système bancaire de la République Démocratique du Congo (RDC) ont atteint 15,7 milliards de dollars américains à fin novembre 2025, selon les données publiées par la Banque Centrale du Congo (BCC) dans sa note de conjoncture économique.

Cette évolution confirme une progression modérée de l’épargne bancaire, dans un contexte économique marqué par une forte dollarisation.

D’après la BCC, le volume total des dépôts s’est établi précisément à 15.709,70 milliards USD, enregistrant une hausse mensuelle de 1,0 %.

Sur une base annuelle, comparativement à fin décembre 2024, l’augmentation atteint 6,6 %, traduisant une consolidation progressive des ressources bancaires mobilisées auprès de la clientèle.

La dynamique observée en novembre est principalement portée par l’accroissement des dépôts libellés en dollars américains, aussi bien du côté des ménages que des entreprises privées.

Ces derniers ont contribué de manière significative à la hausse globale, confirmant la préférence persistante des agents économiques pour les avoirs en devises.

À l’inverse, les dépôts en monnaie nationale ont enregistré une contraction mensuelle de 2,0 %, tandis que ceux en devises ont progressé de 1,4 % sur la même période.

Cette évolution accentue le déséquilibre entre les deux composantes et illustre la faible attractivité du franc congolais comme instrument de conservation de valeur.

À fin novembre 2025, les dépôts bancaires demeurent largement dominés par les devises étrangères, qui représentent 87,6 % du total.

Ce niveau élevé de dollarisation du passif bancaire reste un trait structurel du système financier congolais, avec des implications importantes pour la conduite de la politique monétaire et la transmission des décisions de la Banque centrale à l’économie réelle.

Dans l’ensemble, la progression des dépôts bancaires reflète une certaine stabilité du système financier, soutenue par la confiance relative des déposants.

Toutefois, la prépondérance des devises étrangères continue de poser des défis en matière de souveraineté monétaire et de renforcement du rôle de la monnaie nationale dans les transactions et l’épargne domestique.

Mitterrand MASAMUNA