Makutano 10 : Nicole Sulu appelle à un « New Deal » pour une Afrique unie et résiliente

Lors de l’ouverture de la 10e édition du Forum Makutano, un des plus grands rassemblements économiques panafricains, Nicole Sulu, fondatrice de l’initiative, a lancé un vibrant appel à une transformation économique durable pour l’Afrique.

Devant un auditoire composé du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi et acteurs influents, Nicole Sulu a évoqué les enjeux et défis de cette « nouvelle ère » destinée à forger un continent solide et interconnecté.

25 ans pour une Afrique résiliente et un Congo moteur du développement

Placé sous le thème de la résilience africaine cette année, le Forum marque le quart de siècle de cet événement fondé pour encourager l’intégration économique.

« 25 années pour bâtir une Afrique inébranlable, 25 ans pour un Congo résilient », a affirmé Nicole Sulu.

Cette vision est à la fois une promesse de croissance pour les générations futures et une invitation à cesser de se contenter des simples promesses.

Un « New Deal Africa » pour des réalisations concrètes

Pour Nicole Sulu, il est temps que l’Afrique dépasse les promesses et les discours et qu’elle devienne « la terre des réalisations accomplies ».

Le « New Deal Africa » qu’elle prône transcende les individus et les générations, s’attaquant aux racines de l’inertie économique pour apporter des solutions concrètes et tangibles.

Ce projet d’intégration vise à donner au continent une place plus forte dans l’économie mondiale, en privilégiant les synergies et les investissements intra-africains.

Une Afrique interconnectée d’ici 2050 : les premiers pas sont déjà visibles

Ce futur interconnecté n’est plus un rêve lointain mais une réalité en marche, selon Nicole Sulu.

Elle a salué des initiatives qui redéfinissent les échanges économiques au sein du continent.

« Le Congo exporte désormais des batteries fabriquées avec son propre lithium, le Maroc investit massivement en Namibie, et le Congo s’implante au Ghana », a-t-elle déclaré.

Ces exemples, à l’en croire, illustrent la dynamique d’une Afrique qui apprend à tirer parti de ses ressources pour un développement partagé.

D’ici 2050, l’Afrique espère devenir un continent interconnecté où chaque pays pourra bénéficier de l’expertise et des richesses de ses voisins.

Nicolas Sulu a rappelé que cette ambition commence ici et maintenant, en s’appuyant sur des actions concrètes et des collaborations stratégiques.

Une responsabilité pour la RDC et un devoir pour les générations futures

Nicolas Sulu a conclu son discours en rappelant la responsabilité historique de la République Démocratique du Congo dans ce processus de transformation.

« Le temps des excuses est révolu. Si la RDC ne reprend pas sa place, elle portera la responsabilité du retard de tout un continent. », a-t-elle exhorté.

Ce message a résonné comme un appel aux dirigeants congolais pour qu’ils assument pleinement leur rôle de leader au sein de l’Afrique.

Flory Musiswa